Publié le 04/05/2021 dans la catégorie Objet de la semaine
Cette semaine nous vous parlons de la symbolique du coq dans les œuvres de Marc Chagall [En savoir plus]
Marc Chagall compte parmi les grands artistes du XXème siècle. Sa peinture onirique et colorée est reconnaissable entre mille et cet univers personnel se déploie également dans ses estampes. Saviez-vous qu'il avait produit plus d'un millier de lithographies au cours de sa carrière? Ces œuvres gravées sont recherchées par des collectionneurs et peuvent atteindre des prix élevés. Cette semaine nous rendons hommage à cette production avec trois lithographies signées par l'artiste. Le Violoniste au coq est constitué d'éléments qui font référence au peintre, ses souvenirs et ses rêves. Dans cette lithographie, plusieurs personnages et animaux sont représentés dont le coq, élément récurrent de l'œuvre de Chagall. Le violoniste, au centre de la composition renvoie à la passion que Chagall voue à la musique. Grand mélomane, la musique est un thème qui scande son œuvre.
Le Coq Chez Chagall La
Publié le
16 Juillet 2013
par
chriswac
Publié dans:
#VOYAGES..., #Peintres
Il faut laisser aux spécialistes de la Bible l'interprétation de cet épisode stupéfiant. Il n'est pas certain d'ailleurs que dans la profusion des études et
des commentaires une chatte retrouverait ses petits! Chagall le représente en poète et non en intellectuel. Il le situe dans une nuit qui presque noire sur la terre (le bas de la toile) s'éclaircit peu à peu
vers le ciel où le coq brille comme un soleil. Rappelons succinctement l'histoire. Jacob a fait passer un gué à ses femmes, ses 12 garçons, sa fille, ses servantes et ses biens... Quand il veut
passer lui même "quelqu'un" lui barre la route. Il s'en suit un combat qui dure une partie de la nuit jusqu'à ce que l'aurore pointe enfin (un côté "petite chèvre de Monsieur Seguin"). Jacob
reçoit un coup à la hanche qui le fait boîter. Il demande son nom à son adversaire qui ne le lui dit pas mais l'avertit qu'il ne s'appellera plus Jacob mais Israël, ce qui signifie "celui qui a
lutté avec Dieu".
Mais l'image réapparaît après la mort soudaine en 1944 de sa première femme et muse, Bella: dans l' Autoportrait à la pendule, de 1947 (collection privée), le peintre dévasté dialogue à la fois avec le Christ sur la croix et la figure de la disparue, tandis que passe haut dans le ciel l'horloge inatteignable. On peut aussi retrouver l'objet jeté à la rue dans des œuvres plus dramatiques évoquant la Seconde Guerre mondiale, comme Résurrection, partie centrale d'un tryptique achevée en 1948 (musée national Marc Chagall, Nice). Vingt ans plus tard, l' Homme pendule, mêlant joyeusement les maisons jaunes de son enfance, le coq de la tradition judaïque, un couple d'amoureux et la figure éternelle de la bien-aimée, semble affirmer qu'avec le temps Chagall a retrouvé une certaine sérénité…
mardi 30 novembre 2021 - 14:00 (CET)
-
Live
Salle 5 - Hôtel Drouot - 75009
Digard Auction
Le Coq Chez Chagall.Fr
Elle meurt au Etats-Unis en 1944 au terme d'une longue histoire d'amour qui dura trente ans. « Elle veillait sur moi ». Ces mots en disent long sur leur tendre complicité, et sur sa place dans la vie et l'œuvre de l'artiste. Quand vous voyez une femme dans un tableau, c'est souvent elle. Dans ce tableau – Autour d'elle (1945) -, le peintre, sa palette à la main, a la tête renversée; l'épouse est la figure stable autour de laquelle l'univers s'organise (au fond, le village de Vitebsk dans une bulle, un ange protecteur et le couple d'amoureux). La chèvre: Chagall avait une tendresse particulière pour les animaux faibles, peu de carnassiers dans son œuvre mais des poules, des vaches, des coqs: toute la basse-cour de son enfance? Ou plutôt, un rejet profond de la violence? Sa place à part, la chèvre la doit à son rôle dans les contes et légendes juifs. Animal central de la comptine Had Gadya (petite chèvre, ou agneau en araméen) que l'on chante au repas de Pessah (la Pacque Juive), elle confirme l'existence d'une justice suprême.
Le Coq Chez Chagall Au
Parmi ces éléments symboliques et récurrents, il y a justement l'horloge, qui attire le regard au centre de cette toile intitulée Homme pendule. Peinte en 1968, la composition s'appuie – comme souvent chez son auteur – sur une diagonale, constituée ici par un garde-temps à cadran émaillé et balancier doré, sorte de colonne vertébrale du tableau. À l'examen, il s'agirait plutôt d'une créature composite dont la moitié humaine enserre affectueusement la caisse de l'instrument et présente un profil souriant – peut-être celui du peintre lui-même. Marc Chagall nous a habitués à ce genre de métamorphose complexe où il se rêve sous les traits d'un animal, âne ou coq par exemple. Quant à la pendule, c'est celle qui rythmait la vie d'autrefois dans la maison de ses parents en Biélorussie, avant de devenir l'un de ses motifs favoris, parfois dotée d'ailes – telles les heures qui s'envolent pour ne plus revenir. En 1939, le thème avait déjà été magnifié à travers une toile spectaculaire, Le temps n'a point de rives, dans laquelle une pendule-poisson volait au-dessus d'une rivière tout en jouant du violon (vendue chez Christie's New York le 4 mai 2004).
Publié le
28 octobre 2021,
par Philippe Dufour
Dans l'univers onirique de Marc Chagall, d'origine biélorusse, où dansent êtres humains, bêtes et objets comme doués de parole, la thématique de la pendule occupe une place de choix. Marc Chagall (1887-1985), Homme pendule, 1968, huile sur toile, signée en bas à gauche, 27 x 22 cm. Certificat du Comité Marc Chagall. Estimation: 150 000/250 000 €
Adagp, Paris 2021
À la fin des années 1960, Marc Chagall, auréolé d'une gloire internationale, diversifie son art, répondant à une commande de vitraux pour la cathédrale de Metz ou créant les décors d'une Flûte enchantée d'anthologie, montée au Metropolitan Opera de New York… Mais dans l'intimité de son atelier de Saint-Paul-de-Vence, où il réside aux côtés de son épouse Valentina, c'est son histoire personnelle qu'il ne cesse de mettre en scène. Le temps semble ne pas avoir de prise sur une œuvre où reviennent inlassablement les souvenirs d'une lointaine jeunesse écoulée à Vitebsk, dans l'empire des tsars.