Ce qui rassure les patients algériens. Passage à l'acte Le docteur Madjoudj, chirurgien esthétique praticien depuis plus de quinze ans, pense qu'en Algérie «les gens sont plus décomplexés par rapport à la chirurgie qu'on veut vous le faire croire. Mes jeunes patientes viennent le plus souvent accompagnées par un parent. Ceci contraste singulièrement avec les pays occidentaux où l'approche est plus solitaire». Amel, 34 ans, rencontrée à l'entrée d'un cabinet de chirurgie esthétique dans la capitale, explique à quel point pour elle le recours à la liposuccion a été salvateur dans sa vie sociale: «J'étais complexée et je me cachais avec des vêtements amples, m'interdisant toute féminité. Maintenant, je me sens belle, harmonieuse et séduisante, ce qui a forcément changé mes rapports avec les autres. » Pour elle, comme pour de nombreuses autres personnes torturées par leur image et les mauvais coups de la nature, le bonheur se trouve au bout du scalpel. Il y a seulement quelques années, les Algériens n'avaient pas la possibilité de modifier leur corps avec autant de facilité.
Chirurgie Esthétique En Algérie
La Société Algérienne de Médecine Esthétique (SAME) est aujourd'hui membre de l'Union Internationale de la Médecine Esthétique, elle exerce avec 27 sociétés de médecine esthétique, sur les quatre continents, un critère qui donne des points en plus pour la niche de la Chirurgie Plastique Algérienne et qui explique cette évolution constante que vit le pays à travers ce secteur, plus particulièrement avec le progrès de l'augmentation mammaire en Algérie.
La chirurgie plastique en Algérie
Professeur S. JOUDCAR
Durant de nombreuses décennies, la chirurgie plastique a été le parent pauvre de la chirurgie générale. S'occupant surtout des brûlés et des pertes de substances cutanées post-traumatiques, cette discipline a pris son essor pendant la deuxième guerre mondiale. En Algérie, Alger a connu deux grands chirurgiens plasticiens qui ont contribué par leur travaux à l'essor de la chirurgie plastique mondiale. Le premier est un américain, John Marquis Converse (1909-1981). Il est né à San Francisco en 1909. Après ses études de médecine, il étudia la chirurgie plastique au St-Luke Hospital de New York et devient chirurgien assistant. La guerre mondiale le surprend et il rejoint l'Europe avec les éléments de la croix rouge américaine. Il rejoint ensuite la Grande Bretagne au Churchil Hospital d'Oxford où il exerce son talent en prêtant assistance aux nombreux blessés de la bataille d'Angleterre. En 1943, il est détaché par le commandement américain pour créer un service de chirurgie plastique en Algérie, à Alger à l'hôpital Barbier Hugo qui deviendra hôpital Maillot (et actuellement CHU Lamine Debaghine).