Mis à jour le
vendredi 22 janvier 2016 à 16h29
Publié le
vendredi 17 juillet 2009 à 21h00
__________________________________ > dossier: Le Festival d'avignon 2009
La nuit juste avant les forêts & Comme si le temps pressait
Samedi 18 juillet, dans la cour du musée Calvet, France Culture donnera à entendre une lecture de « La nuit juste avant les forêts » par Denis Lavant, accompagné du musicien Raphaël Didjaman. La réalisation est assurée par Jacques Taroni. Extrait de "La nuit juste avant les forêts" de B.M KOLTES - YouTube. Cette lecture sera suivie d'une adaptation de la correspondance de Koltès par Jean de Pange avec dix élèves du Conservatoire de Metz. ** Denis Lavant et Raphaël Didjaman à la guimbarde. © Isabelle Lassalle / RF **
Denis Lavant au festival d'Avignon
« Le retour à la Nuit » de Denis Lavant
A l'occasion du vingtième anniversaire de la disparition de Bernard-Marie Koltès, Blandine Masson, responsable du service des fictions à France Culture, propose à Denis Lavant de choisir un texte du dramaturge pour une lecture en direct et en public dans le cadre du festival d'Avignon 2009.
Il voyage en URSS, s'inscrit (temporairement) au parti communiste français, commet une tentative de suicide, est emporté dans des problèmes de drogue, s'engage dans un processus de désintoxication, puis déménage à Paris [ 3]: c'est une période mouvementée et difficile. La création de La Nuit juste avant les forêts se présente donc en 1977 comme une renaissance sur le plan personnel pour l'auteur. Il s'agit également d'un renouveau sur le plan formel alors que Koltès assume pleinement la forme du monologue qui lui était auparavant reprochée. L'auteur conçoit d'ailleurs lui-même La Nuit juste avant les forêts comme une coupure dans son parcours, qui le mène à renier ses pièces précédentes [ 4]. La nuit juste avant les forêts extrait du film. L'œuvre [ modifier | modifier le code]
L'intrigue [ modifier | modifier le code]
Un homme, sans réelle identité outre le fait d'être étranger, en rencontre un autre, sous la pluie, et lui demande une chambre pour une partie de la nuit. Sa parole ne connaît pas de répit, ne laisse pas de place au silence.
Mais si ces carences et ses souffrances ont fait du mal au narrateur par le passé, elles continuent d'exercer sur lui un poids, d'où le thème récurant de la recherche de légèreté. Cette légèreté s'exprime également dans le cadre des relations du narrateur avec les autres personnes en ce sens qu'il prône une spontanéité lorsqu'il aborde des personnes sans vraiment les connaître comme nous l'avons développé plus haut. ] Nous avons ici comme une justification de la fonction elliptique du bavardage. Avignon 2009. "La nuit juste avant les forêts" & Comme si le temps pressait. En effet, le locuteur est à la quête de son identité perdue et donc il n'a pas besoin de connaître celle des autres pour diverses raisons hypothétiques exposées ci-dessus. Mais la connaissance de l'autre peut se résumer à une union physique décrite assez vulgairement: comment avoir une idée sur quelqu'un sans avoir baisé avec elle? (p. 40). Les paroles, les mots n'ont pas d'importance car ils sont toujours inutiles pour connaître l'autre et nous noient selon le narrateur. ] Le narrateur utilise le discours rapporté grâce aux doubles points mais qui ne sont pas suivis de guillemets: le petit clan des salauds techniques qui décident: l'usine et silence (et l'usine, moi, jamais l'usine et vos gueules!
C'est admirable: un texte superbe, sans littérature... »
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