Petit à petit les supermarchés se préparent à l'utilisation des sachets plastiques biodégradables dès le 1er juillet 2018. Mais attention! Les poches des consommateurs seront sollicitées. Par contre, les pharmacies s'engagent à payer l'addition pour leurs clients. A deux semaines de la mise en vigueur de la loi portant l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin, La Météo vous plonge au cœur des dispositions prises par des supermarchés et officines pharmaceutiques pour le respect de cette loi. Par Venance TONONGBE
Il est 15 heures à Abomey-Calavi, Bénin. Porte-monnaie en main, dame Goudjo pénètre dans un supermarché. Cette trentenaire du quartier Zogbadjè choisit un article et se dirige vers la caissière pour régler la facture. D'ordinaire très prompte à mettre les articles dans un sachet plastique pour les clients, la jeune caissière marque une pause de quelques secondes. Installation d'unité de production d'emballages biodégradables · Fiatope. Elle fixe sa cliente dans les yeux. « Chère madame, à compter du 1er juillet prochain, les sachets sont seront payants parce que bio… », prévient la caissière.
Emballage Biodégradable Au Benin
Le Bénin espère, par ses actions, alerter et inspirer la communauté internationale.
Emballage Biodégradable Au Bénin
400 ans. C'est le temps moyen de décomposition d'un sac plastique. Alors quand on sait qu'au marché de Cotonou, capitale béninoise, les commerçants utilisent deux sachets pour emballer un seul aliment, il y a de quoi s'alarmer. Le phénomène s'est généralisé à tout le pays et s'est surtout banalisé dans une grande partie des activités commerçantes. Emballage biodégradable au benin. Les citoyens voient ce déchet toxique polluer leurs rues et leurs quartiers. LES BÉNINOIS RÉCLAMENT DES MESURES ENVIRONNEMENTALES
Conscients du danger sanitaire et environnemental, les Cotonois réclament une action concrète du gouvernement pour réguler l'utilisation des sachets plastiques. Représentante de cet élan citoyen, Sandra Idossou a lancé une pétition contre « l'emballage des aliments dans des sachets plastiques toxiques ». La pétition a réuni à ce jour plus de 5 600 signatures et espère en réunir au moins 7 500 pour être adressée au président de l'Assemblée Nationale ainsi qu'au Ministère de la Santé. Le gouvernement a depuis mis en place un atelier de plusieurs de jours à destination des différents commerçants et acteurs du secteur alimentaire.
Ce sont d'ailleurs les tas d'immondices du marché qui ont attiré l'attention de Mark Gianneli, fondateur de ReBin. « J'ai vu cela non pas comme un problème mais comme une opportunité. Je me suis dit que cela constituait une mine d'or », raconte-t-il à l'AFP. Emballage biodégradable au bénin. En prospection pour l'installation d'un centre pilote au Ghana ou au Togo, c'est finalement dans ce petit village du Bénin, particulièrement enthousiaste à l'idée du projet, que l'homme d'affaires a posé ses valises il y a moins d'un an. Une économie locale
Son but est de mettre en place « une vraie économie qui serve la population et protège l'environnement ». L'argument de la proximité est aussi mis en avant: « Le but est d'éviter les grands voyages d'ordures. Il faut prendre les problèmes localement et leur trouver des solutions locales », dit-il. Mark Gianneli souhaite étendre le projet pilote à des communes plus grandes et transférer la technologie, pour que des entrepreneurs locaux prennent le relais. « On doit dupliquer ce centre dans les 77 communes » du Bénin, explique Sewai Mardochée, ingénieur en valorisation des déchets et directeur du centre pilote.