Introduction
Nous allons étudier un extrait de La Bête Humaine, roman réaliste écrit par Emile Zola et publié en 1890. Il s'agit du dix-septième volume de la série Les Rougons Macquart. Le passage qui nous est proposé est extrait du chapitre X. Il traite un thème éprouvant, il s'agit de l'accident de la locomotive et du cheval, cette dernière étant tant aimée par Jacques Lantier, le mécanicien fils de Gervaise Macquart et de Jacques Lantier. Nous découvrons cette terrible scène, la ''mort'' de cette machine, sous les regards de Misard, Cabuche, et Flore la cousine du mécanicien. Emile zola la bete humain résumé par chapitre 4. Dans ce texte, l'auteur expose sa vision de l'accident
Ce passage présente un triple intérêt. Tout d'abord, l'intérêt principal est de nous montrer la terrible violence de l'accident. Par ailleurs, l'extrait nous révèle la métaphorisation et la confusion dans la tête des personnages et nous découvrons enfin que le cheval et le cheval de fer, la machine, présentent un même résultat, un résultat pitoyable. C'est pourquoi il conviendra tout d'abord d'étudier la description détaillée.
En face, sous ce poudroiement de rayons, les maisons de la
rue de Rome se brouillaient, s'effaçaient, légères. Chapitre X – La Bête humaine d'Emile Zola. A gauche,
les marquises des halles couvertes ouvraient leurs porches géants, aux
vitrages enfumés, celle des grandes lignes, immense, où l'oeil
plongeait, et que les bâtiments de la poste et de la bouillotterie séparaient
des autres, plus petites, celles d'Argenteuil, de Versailles et de la Ceinture; tandis que le pont de l'Europe, à droite, coupait de son étoile
de fer la tranchée, que l'on voyait reparaître et filer au delà,
jusqu'au tunnel des Batignolles. Et, en bas de la fenêtre même,
occupant tout le vaste champ, les, trois doubles voies qui sortaient du pont,
se ramifiaient, s'écartaient en un éventail dont les branches
de métal, multipliées, innombrables, allaient se perdre sous les
marquises. Les trois postes d'aiguilleur, en avant des arches, montraient leurs
petits jardins nus. Dans l'effacement confus des wagons et des machines encombrant
les rails, un grand signal rouge tachait le jour pâle.