J'avais pensé relever le sample de Noam Chomsky pour mettre en avant la dimension politique toujours saillante de Will Brooks, avant de me souvenir que c'est la forme qui attire au fond, rarement l'inverse... et qu'un Dälek évanescent, éthéré, branché sur cathéter, au charme limité même si somme toute, actif, n'était peut-être pas la chose la plus souhaitable. Mais au final, Asphalt for Eden marque une pause salutaire entre deux albums plus ardus à aborder. C'est une sorte de clairière. J'étais parti pour un score neutre, vu mon sentiment mitigé, mais j'avoue être à chaque fois chaviré par le final brumeux "It Just Is", son aura d'aurore anxiolytique, son magnétisme aussi profond que le turquoise des plus beaux graffitis (digne de la pochette de Gutter Tactics), ses paroles emblématiques ("We are so enamored with that illusion of freedom / Mistook that asphalt for Eden... ") et son tenace goût de souvenir... peut-être bien son plus beau morceau...
Mur de chambre tagué tague center for nutrition. Sur son album le plus diaphane. note Publiée le mercredi 28 novembre 2018