Tout ça, c'est dû uniquement à l'exploitation de l'or. Sur 10 villas ici, au moins 7 appartiennent à ceux qui font l'exploitation artisanale. »
Difficile application de la loi sur les taxes d'orpaillage
Malgré les intenses activités d'orpaillage à Kéniéba, les collectivités estiment que ces taxes ne sont pas payées. C'est ce qu'affirme le Conseil de cercle de Kéniéba par le biais de son 1er vice-président. « La loi a prévu que les collectivités perçoivent des taxes d'orpaillage. Mais aucune collectivité n'inflige ces taxes aux différents orpailleurs. Je ne sais pourquoi. Mais ce sont des revenus qui auraient pu aider les collectivités à supporter les différentes charges de fonctionnement. Malheureusement, ce n'est pas le cas présentement », déplore Cheick Oumar Camara. Interrogé sur le nombre de personnes qui exercent dans le secteur de l'orpaillage dans le cercle de Kéniéba, M. Camara fait savoir qu'il est difficile de connaître les chiffres. « Quand quelqu'un va vous donner des statistiques, il va vous mentir.
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« Le Cercle de Kéniéba riche en ressources naturelles, fait l'objet de convoitise par les multinationales pour l'extraction des minerais. Mais allez savoir dans quelles conditions ». Ces propos de Cheick Oumar Camara, Premier vice président du Conseil de cercle de Kéniéba, traduit aujourd'hui, la préoccupation des habitants de ce cercle du Mali qui peine à gouter aux délices du développement, malgré que son sous sol est un scandale géologique. Le 25 mai 2014, la conférence débat grand public, organisée par l'Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa (ARACEF), en partenariat avec la Fondation Rosa Luxemburg, a été une belle occasion pour les chefs de villages et des habitants du cercle de crier leur désarrois. En plus des sites d'orpaillage qui pullulent un peu partout dans les communes et villages et la multitude d'entreprises d'extraction minières, dont certaines sont des multinationales, le Cercle de Kéniéba a toujours l'aspect d'une zone qui a signé un long bail avec la misère et la pauvreté.
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Le ministre de l'Environnement, de l'Assainissement et du Développement durable suspend l'exploitation de substances minérales dans les lits des cours d'eau par dragage ainsi que par toute autre méthode dans le cercle de Kéniéba, conformément à l'ordonnance n°2019-022/P-RM du 27 septembre 2019 portant code minier en République du Mali dispose en son article 44, alinéa 2. L'exploitation artisanale de l'or sur le lit de nos fleuves avec les dragues a atteint un record. Des milliers de dragues travaillent actuellement sur les fleuves Niger et Sénégal. Particulièrement le fleuve Falémé dans le cercle de Kéniéba par des ressortissants étrangers. Ces dragues, sans norme sécuritaire ou environnementale, sont de plus en plus nombreuses à cause de l'absence de l'Etat ou avec la complicité de certaines autorités locales. Faute de réglementation du secteur, c'était le laisser-aller. Chacun cherchait à avoir sa drague, d'où des conflits-intercommunautaires fréquents dans les différentes localités concernées.
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L'insécurité règne dans le cercle de Kéniéba, des bandits lourdement armé continuent de semer la terre dans la localité aurifère. Des orpailleurs et des simples commerçant sont fréquemment dépouillés de leur bien. Ce vendredi, 30 octobre 2020 aux environs de 4h, le village de Dandoukou situé à 4 km de la ville de Dabia, chef lieu de la commune a reçu la visite des bandits. Une femme a été tué par balle. Peu avant cet événement tragique, plusieurs autres ont eu lieu dans le cercle. Un cas d'attaque a été signalé au village de Mamoudouya à 45 km de Dabia le Mardi dernier le 27 octobre. Celle de la ville de Kenieba chef lieu du cercle date 12 octobre 2020. Toutes ces attaques ont un même mode d'emploi et visent les zones d'échange de l'or, des commerçants et des orpailleurs eux mêmes. Mamadou Magassa Kéniéba kunafoni. Navigation des articles
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La population reproche aux responsables de la direction de « n'avoir pas recruté un maximum de jeunes de Kéniéba ». Dans cette ville, les communautés revendiquent « la formation de la jeunesse, le recrutement de plus de jeunes et le départ du directeur des ressources humaines de la mine ». Des discussions avec le préfet sur la question, auraient dégénéré et conduit aux évènements de lundi dernier. Les manifestations à Kéniéba ont fait au moins un mort et huit blessés. Le préfet annonce « plus de 80 mille cartes d'électeur biométriques parties en fumée, la préfecture et des domiciles incendiés ». Des renforts ont quitté la ville de Kita pour Kéniéba. Sur place, de sources locales évoquent « un calme précaire et une atmosphère tendue ». « Il est fort possible que Kéniéba soit exclu de l'élection présidentielle du 29 juillet prochain », prédisent certains observateurs. Selon eux, cette situation de colère des jeunes s'explique par la mauvaise gouvernance et la gestion abusive des richesses naturelles qu'engendre le cercle de Kéniéba.
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Ça dépend de l'ampleur du placer. Un placer peut être prolifique et attire beaucoup de personnes. Mais au bout de deux semaines ou d'un mois, l'or commence à disparaitre et les gens commencent à aller vers d'autres cieux. C'est difficile de connaitre le nombre de personnes qui travaillent dans le placer et surtout encore qu'il y a assez de placers. L'orpaillage constitue les 80% de l'économie car le commerce provient de l'or. Il y a tellement de commerçants d'or. Ce qui veut dire que le commerce a réussi à Kéniéba grâce à l'or. Il y a des représentants des comptoirs d'or qui payent l'or et apportent beaucoup à l'économie de Kéniéba. »
Menaces sur l'environnement
Selon Adama Guindo, chef du département nuisance et contrôle des produits chimiques du Cercle de Kéniéba, l'orpaillage artisanal est un danger pour l'environnement. « Les orpailleurs font un mélange de savon en poudre avec la terre. Ce mélange sera par la suite déversé dans le lit du fleuve. Les poissons et autres animaux aquatiques ne peuvent pas survivre à ça.
Pourtant, sur le terrain la réalité est tout autre. Selon les propriétaires des vergers se trouvant au bord des cours d'eau, les arbres qui sont arrosés par l'eau du fleuve ne donnent plus de fruits. Souvent, ils meurent car l'eau contient des produits toxiques. M. Fofana est propriétaire d'un verger. Il explique qu'il gagnait plus de 30 tonnes de bananes et pouvait avoir deux chargements de camion en oranges par an. Mais, depuis 2018, il peine à avoir 8 tonnes de bananes. Il ajoute que ni les hommes, ni les animaux ne peuvent boire l'eau du fleuve qui n'arrête pas de tuer les poissons et les crocodiles. Tensions Début novembre, excédés par la situation, les jeunes de Mancouké avaient menacé de chasser les orpailleurs à coups de cailloux. Certains orpailleurs ont déserté la zone. La menace n'a finalement pas été mise à exécution. Fin novembre 2019, un autre incident a éclaté. En effet, à Diababa, un site d'orpaillage et hameau agricole du village de Mancouké, le chef de village avait confié la gestion du site d'orpaillage à un certain M. Mara, originaire de la Guinée.