Par conséquent, pourquoi le Conseil d'État ne relève pas que le recours de dame Lamotte est irrecevable en vertu de ladite loi? Dans ce cas précis, le Conseil relève que la loi du 23 mai 1943 n'a pas explicitement exclu le recours pour excès de pouvoir. Autrement dit, le recours pour excès de pouvoir « est ouvert même sans texte contre tout acte administratif, et qui a pour effet d'assurer, conformément aux principes généraux du droit, le respect de la légalité ». Arrêt dame Lamotte : tout savoir en 5 min ! - JurisLogic. Le Conseil d'État, statuant maintenant comme juge de l'excès de pouvoir, a procédé au contrôle de légalité du dernier arrêté préfectoral du préfet de l'Ain afin de savoir s'il est illégal et, le cas échéant, l'annuler. En l'espèce, il avait eu connaissance de la position du Conseil d'État sur ces deux précédentes annulations de ses arrêtés. Dès lors, force est de constater qu'il avait délibérément fait obstacle à une décision du Conseil d'État en prenant cet ultime arrêté. L'acte administratif pris par le préfet de l'Ain visant à concéder les terres de la dame Lamotte est donc entaché de détournement de pouvoir.
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Le Conseil de préfecture a pris alors un arrêté pour annuler l'arrêté du Préfet de l'Ain. Cependant, le Ministre de l'agriculture réclame au Conseil d'État l'annulation de l'arrêté du conseil de la préfecture selon le motif qu'une loi du 23 mai 1943 dispose que « l'octroi d'une concession ne peut faire l'objet d'aucun recours administratif ». Plus simplement, le recours de la dame Lamotte n'était pas ouvert selon cette loi, le Ministre a donc voulu annuler la démarche de dame Lamotte sur ce fondement où aucun recours n'est possible. Au regard de la situation et de cette loi empêchant dame Lamotte d'agir, une norme législative peut-elle faire obstacle à l'exercice d'un recours pour excès de pouvoir à l'encontre d'une décision administrative? Arrêt dame lamotte portée. La solution du Conseil d'État Le Conseil d'État répond alors qu'il existe un principe général du droit selon lequel, le recours pour excès de pouvoir est ouvert dès lors qu'il y a une décision administrative. Pourtant, le fondement de la loi du 23 mai 1943 soulevé par le Ministre dispose que, lors de l'octroi d'une concession, les recours administratifs et judiciaires sont exclus.
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De nombreuses conventions…. Droit public
1388 mots | 6 pages
2004) du Conseil d'État[7]. Références[modifier]
1. ↑ Gérard Cornu, Vocabulaire juridique, 7e édition, Presses universitaires de France, Paris, 2005 (ISBN 2130550975), « Recours pour excès de pouvoir ». 2. ↑ CE Ass., 17 février 1950, Dame Lamotte, N° 86949. Texte intégral de la décision sur Légifrance [archive]
3. ↑ Action populaire, par laquelle n'importe qui pourrait attaquer n'importe quel acte administratif ou n'importe quelle décision administrative. 4. Commentaire D'arrêt 17 février 1950 Ministre De L'agriculture C/Dame Lamote: Les principes généraux du droit - Dissertations Gratuits - marakoutou. ↑ CE 30 juillet 1997…. Commentaire d'arrêt ce 26 mai 2009
1897 mots | 8 pages
Commentaire d'arrêt CE 26 mai 2009
Afin d'examiner la légalité d'un acte, le juge administratif doit de vérifier que le recours est bien dirigé contre un acte faisant grief. Si ce n'est pas le cas, la requête est jugée irrecevable. Il faut alors déterminer les actes qui ne font pas grief. Dans le cas des directives et des circulaires, c'est l'absence d'éléments de décision qui explique l'irrecevabilité du recours.
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Fiches d'arrêts fondamentaux en droit administratif Commentaire d'arrêt - 3 pages - Droit administratif En l'espèce, l'Association Syndicale du Canal de Gignac peut effectuer des travaux qualifiés d'utilités publiques par la loi du 13 juillet 1882. Pourtant, l'entreprise et son régime financier étaient régis par les dispositions du Code de procédure civile. L'association avait...
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En application de cette loi du 27 août 1940, le préfet de l'Ain prend, le 29 janvier 1941, un arrêté par lequel il concède à un tiers, « pour une durée de neuf années entières et consécutives qui commenceront à courir le 1er février 1941 », un domaine appartenant à la dame Lamotte. Le 24 juillet 1942, le Conseil d'Etat annule cette décision de concession du préfet de l'Ain au motif que le domaine « n'était pas abandonné et inculte depuis plus de deux ans ». Arrêt dame lamotte ce. On se souvient en effet qu'en vertu de la loi du 27 août 1940, la concession d'un domaine n'est possible que si le domaine est abandonné ou inculte depuis plus de deux ans. Le 9 avril 1943, le Conseil d'Etat suit le même raisonnement et annule un autre arrêté du préfet de l'Ain, cette fois en date du 20 août 1941, qui avait concédé au tiers d'autres terres appartenant à la dame Lamotte. Ainsi à ce stade, les terres de la dame Lamotte avaient fait l'objet d'un arrêté de concession à deux reprises (si l'on met de côté un arrêté de réquisition en date du 2 novembre 1943), avant que ces arrêtés ne soient annulés par le Conseil d'Etat.
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Bien que cette loi exclut les recours administratif et judiciaire, elle ne mentionne pas une autre voie de recours (A) qui permet de garantir le contrôle de légalité par un principe général de droit (B) « Controverse » quant à la possibilité de recours Face à la volonté des législateurs de contourner la résistance des juges à l'application de la loi du 27 août 1940 (A), les juges administratifs ont estimé qu'un recours était possible (B). A. Un recours à l'octroi de concession a priori exclu C'est en application de la loi du 27 août 1940 que le domaine appartenant à dame Lamotte a fait l'objet successivement de plusieurs arrêtés préfectoraux de concession, annulé à chaque fois par le Conseil d'État. Commentaire d'arrêt Ministre de l'agriculture c/ dame Lamotte - Dissertation - AramNobahari. Mais dans un but de contourner la résistance des juges administratifs, les législateurs avait prévu une loi en date du 23 mai 1943 disposant que l'octroi de la concession ne pouvait faire « l'objet d'un recours administratif ou judiciaire ». C'est en vertu de cette loi nouvelle et pour « faire délibérément échec aux décisions d u Conseil d'État » que le préfet de l'Ain, par un arrêté du 10 août 1944, a une nouvelle fois concédé le domaine au sieur de Testa.
Le nom de ce recours mythique du droit administratif français fascine dès le départ: "EXCÈS DE POUVOIR"! Magnifique, le pouvoir de l'Administration peut donc être excessif et être combattu! Les citoyens peuvent donc recourir au juge quand ils estiment que l'Administration Française a outrepassé ses pouvoirs, à savoir ses fonctions. Arrêt dame lamotte.fr. En effet, par un arrêt en date du 17 février 1950, « Dame Lamotte », le Conseil d'État a eu l'occasion de consacrer un nouveau principe général du droit selon lequel toute décision administrative peut faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir. Et depuis, ce recours, bien que menacé à de multiples reprises, est toujours utilisé quotidiennement par des administrés mécontents, des fonctionnaires en conflit avec leur "employeur", ou des étrangers frappés d'une mesure restreignant leurs libertés. Mais si l'erreur de fait en est un préalable, c'est au final une erreur de droit ou une erreur d'appréciation que le juge estimera manifestement fondée ou non. Mais comment comprendre les lignes principales de ce recours, si particulier et si technique, avant de franchir la porte d'un avocat expert en droit administratif pour obtenir réparation de l'Administration, ou plutôt changement, réformation, de la décision qui vous fait grief?