Grâce à du mobilier intégré aux lits des enfants, quatre lits-chambres occupent donc finalement les chambres de l'étage. « Ce sont des endroits pour dormir, précise le propriétaire. Je ne voulais pas de chambres où les enfants s'enferment, je préfère qu'ils soient autour de nous. »
Au rez-de-chaussée, une petite station de travail permet d'ailleurs aux enfants, qui ont maintenant de 4 à 11 ans, de faire leurs devoirs dans la cuisine pendant la préparation des repas, par exemple. Entre le salon, à l'avant, et la salle à manger, qui occupe l'agrandissement ajouté dans la cour arrière, ce niveau accueille la maisonnée pendant l'essentiel de la journée. « Chaque fois que je vais là-bas, raconte Kim Pariseau, les enfants sont en bas, et dialoguent d'un espace à l'autre, où il y a toujours un contact visuel entre les membres de la famille, c'est assez impressionnant. »
Par beau temps, la famille ouvre la grande porte-fenêtre de la salle à manger et l'espace de vie s'étend dans la cour, où se trouve un petit spa « creusé ».
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Kim Pariseau Architecte Net Worth
Les maisons aux façades de pierres grises des quartiers centraux de Montréal ont beaucoup de charme. Leur intérieur est toutefois souvent sombre et les espaces de vie y sont en général petits. À Notre-Dame-de-Grâce, Kim Pariseau, d'Appareil Architecture, a conçu l'agrandissement d'une propriété typiquement montréalaise pour y faire entrer la lumière et créer des lieux ouverts où peut s'épanouir une famille de six. PHOTO FÉLIX MICHAUD, FOURNIE PAR APPAREIL ARCHITECTURE
Les propriétaires ont choisi de construire un agrandissement au rez-de-chaussée pour y installer la salle à manger, à droite, libérant ainsi de l'espace pour une cuisine plus grande. Le foyer du salon, lui aussi situé au rez-de-chaussée, vu de l'entrée. Du salon, on voit bien la cuisine et la salle à manger, qui se trouvent à la droite de la photo. L'escalier fait de planches de chêne laisse pénétrer la lumière venue du toit dans toute la maison. L'ouverture à droite donne sur le bureau. Celle de gauche, sur une chambre d'enfant.
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Marc Blouin a reçu en 2020 le prix Engagement social de l'Ordre des architectes du Québec. Kim Pariseau a été formée en design d'intérieur et en architecture. Elle a étudié à l'École d'architecture de l'Université Laval et à l'École d'architecture de l'Académie royale des beaux-arts du Danemark, à Copenhague. Elle s'intéresse particulièrement à l'architecture nordique. Après avoir été au service de grandes firmes d'architecture, elle a fondé APPAREIL archi-tecture en 2011. Elle a depuis travaillé à de nombreux projets résidentiels et commerciaux. Ses réalisations lui ont valu diverses distinctions, dont le titre Emerging Talent du magazine Canadian Architect en 2016 et le prix Relève en archi-tecture de l'Ordre des architectes du Québec en 2020. « C'est bien qu'il y ait plusieurs facettes à la qualité en architecture. L'architecture suscite des émotions, fait vivre une expérience. Ce n'est pasque statique, c'est vivant, c'est un espace qu'on traverse, qu'on va vivre et qui va durer. » – Kim Pariseau
Photo: APPAREIL architecture
Photo: Ressano Garcia Arquitectos
Pedro Ressano Garcia, architecte
Diplômé de l'Universidade Técnica, à Lisbonne, et de l'Université de Californie à Los Angeles, Pedro Ressano Garcia partage son temps entre la recherche, l'enseignement et la pratique de l'architecture.
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« On ne s'y sent pas dans un espace enclavé, c'est vraiment le meilleur endroit pour un bureau », précise Olivier Tremblay, qui travaille de la maison depuis le début de la pandémie, tout comme sa conjointe Nami Bae, elle aussi ingénieure. Si le télétravail se poursuit, l'aménagement d'un deuxième bureau au sous-sol, creusé pendant les travaux et où se trouvent la salle de lavage (avec chute de linge pour éviter les traîneries aux étages), une salle de jeux et du rangement, n'est pas exclu. « J'adore la vie dans cette maison. Le son monte un peu trop bien par l'escalier quand les enfants se chamaillent, mais pour écouter de la musique, c'est merveilleux. » — Nami Bae, propriétaire La nuit venue, le couple grimpe jusqu'à la mezzanine construite sur le toit. C'est là que se trouve sa chambre, avec un garde-robe et une salle d'eau. Rien de très grand, juste ce qu'il faut d'espace pour circuler autour du lit, notamment parce que les règlements limitent la superficie de ce type d'agrandissement.
Dès son arrivée au Danemark, l'architecte raconte qu'elle a immédiatement remarqué la manière dont les habitant ·e· s y économisent l'eau. C'est un pays qui dispose de peu de ressources à exploiter, ce qui rend inévitablement leur cout considérable. Comme aucune perte ne peut être justifiée, l'utilisation de chaque matière est préalablement étudiée avec soin. C'est justement cette analyse qui demande du temps. «Au Danemark, tout est pensé pour les générations futures. La maison que l'on bâtit est réfléchie en fonction du legs qu'on en fera à nos enfants. »
Au Québec, les gens semblent croire que les ressources sont inépuisables. On pourrait pourtant apprendre des autres pays nordiques, en réfléchissant à plus long terme, en cherchant des solutions de rechange et en évitant d'extraire nos matières premières comme s'il n'y avait pas de lendemain. «Il faut apprendre à faire plus avec moins et à nous défaire d'une vieille mentalité qui voit l'utilisation de résidus comme du recyclage de bas étage», se désole Kim.