XLII TOUT ENTIÈRE
Le Démon, dans ma chambre haute,
Ce matin est venu me voir,
Et, tâchant à me prendre en faute,
Me dit: « Je voudrais bien savoir,
Parmi toutes les belles choses
Dont est fait son enchantement,
Parmi les objets noirs ou roses
Qui composent son corps charmant,
Quel est le plus doux. » — Ô mon âme! Tu répondis à l'Abhorré:
« Puisqu'en Elle tout est dictame,
Rien ne peut être préféré. Lorsque tout me ravit, j'ignore
Si quelque chose me séduit. Elle éblouit comme l'Aurore
Et console comme la Nuit;
Et l'harmonie est trop exquise,
Qui gouverne tout son beau corps,
Pour que l'impuissante analyse
En note les nombreux accords. Ô métamorphose mystique
De tous mes sens fondus en un! Son haleine fait la musique,
Comme sa voix fait le parfum! »
- Tout entière baudelaire le
- Tout entière beaudelaire et guehi ange
Tout Entière Baudelaire Le
Le Reniement de Saint-Pierre, l'Homme libre et la Mer (l'Homme et la Mer), « Revue de Paris ». 1855 Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire..., « Revue de Paris ». Les Fleurs du Mal (18 poèmes dont l'Ennemi, le Guignon, la Vie antérieure, le Vampire, Remords Posthumes, Réversibilité, Confession, l'Aube Spirituelle, l'Invitation au Voyage, l'Irréparable, Mœsta et errabunda, la Destruction, Un Voyage à Cythère, l'Amour et le Crâne),
« Revue des deux Mondes ». 1857 La Beauté, la Géante, le Flambeau vivant, Harmonie du soir, le Flacon, le Poison, Tout entière, Sonnet (Avec ses vêtements ondoyants et nacrés... ), Sonnet (Je te donne ces vers afin que si mon nom... ), « Revue Française »; l'Héautontimorouménos, l'Irrémédiable, Francisca meae laudes, « L'Artiste ». Les Fleurs du Mal ( 26 juin). Paysage Parisien (Paysage), Hymne, une gravure de Mortimer (Une gravure fantastique), la Rançon, « Le Présent ». 1858 Duellum, « L'Artiste ». 1859 Le goût du néant, le Possédé, « Revue contemporaine »; Sisina, le Voyage, l'Albatros, « Revue Française »; la Chevelure, ibid; les Sept Vieillards, les Petites Vieilles, Sonnet d'automne, Chant d'automne, le Masque, « Revue contemporaine ».
Tout Entière Beaudelaire Et Guehi Ange
Tout entière
Le Démon, dans ma chambre haute
Ce matin est venu me voir,
Et, tâchant à me prendre en faute
Me dit: «Je voudrais bien savoir
Parmi toutes les belles choses
Dont est fait son enchantement,
Parmi les objets noirs ou roses
Qui composent son corps charmant,
Quel est le plus doux. » — Ô mon âme! Tu répondis à l'Abhorré:
«Puisqu'en Elle tout est dictame
Rien ne peut être préféré. Lorsque tout me ravit, j'ignore
Si quelque chose me séduit. Elle éblouit comme l'Aurore
Et console comme la Nuit;
Et l'harmonie est trop exquise,
Qui gouverne tout son beau corps,
Pour que l'impuissante analyse
En note les nombreux accords. Ô métamorphose mystique
De tous mes sens fondus en un! Son haleine fait la musique,
Comme sa voix fait le parfum! »
— Charles Baudelaire
All of Her
The Devil into my high room
This morning came to pay a call,
And trying to find me in fault
Said: "I should like to know,
Among all the beautiful things
Which make her an enchantress,
Among the objects black or rose
That compose her charming body,
Which is the sweetest. "
L'œuvre poétique de Charles Baudelaire regroupe pas moins de 201 poèmes en vers et en prose de l'auteur des Fleurs du Mal, publiés entre 1845 et 1867. Nous présentons ici une liste chronologique, non exhaustive, des poèmes des recueils Les Fleurs du mal et des Petits Poèmes en prose (ou Spleen de Paris). Chronologie des poèmes des Fleurs du Mal [ 1] [ modifier | modifier le code]
Bénédiction, Fleurs du Mal
L'Albatros, Fleurs du Mal
1845 À une créole, « L'Artiste ». 1846 L'impénitent (Don Juan aux Enfers), À une indienne (À une Malabaraise), « L'Artiste ». 1847 Les Chats, « Le Corsaire ». 1848 Le Vin de l'assassin, « L'Écho des marchands de vin ». 1850 Châtiments de l'orgueil, le Vin des honnêtes gens (l'Âme du vin), « Le Magasin des Familles ». 1851 Les Limbes (11 poèmes dont le Mauvais moine, L'Idéal, De profundis Clamavi, Le Tonneau de la haine, La cloche fêlée, Le Hibou, La Béatrix... ), « Le Messager de l'Assemblée ». 1852 Le Crépuscule du soir, le Crépuscule du matin, « La Semaine Théâtrale ».