Sa fille a été priée par son professeur de mathématiques de venir habillée avec une tenue moins provocante, à cause d'un haut jugé "trop décolleté". La scène s'est produite dans un collège de Belfort. Détails. David, un parent d'élève d'une jeune fille de 14 ans scolarisée au collège Arthur Rimbaud à Belfort, ne décolère pas. "Arrivée en cours de mathématiques, elle n'a pas eu le temps d'enlever sa veste que son professeur lui a fait remarquer, devant toute sa classe, que son décolleté était trop voyant et que sa tenue était donc vulgaire selon ses mots. Il ne comprenait d'ailleurs pas comme on avait pu la laisser entrer dans le collège" écrit-il sur les réseaux sociaux mardi 22 septembre, dans une publication devenue virale et partagée des milliers de fois sur la toile. "La prof d'anglais est une sale pute" : quatre enseignantes témoignent des violences scolaires. Ce dernier publie également la photo de sa fille et de la tenue pointée du doigt. Un jean noir et un haut, somme toute basiques. "Par sa réflexion stupide, il a mis une cible sur ma fille. Cette cible, c'est celle qui justifiera les propos des plus tordus (puisqu'il y'en a quelques-uns dans ce collège) à l'égard des filles.
Ma Prof Est Une Pate Fimo
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#PasdeVague. Ils sont profs, pions ou chefs d'établissement et ont connu la violence et l'inertie de leur hiérarchie. Julia raconte au « Point » ses débuts. Le hashtag PasdeVague a été qualifié de MeToo des enseignants. (Photo d'illustration). © Nicolas TAVERNIER/REA
Depuis la diffusion de la vidéo d'un élève braquant sa professeure avec un pistolet factice à Créteil, la parole se libère chez les enseignants. Le #PasDeVague regroupe maintenant des dizaines de milliers de messages de professeurs qui osent parler de ce sujet jusqu'ici tabou: la violence exercée par une minorité d'élèves envers le corps enseignant. #PasdeVague : «Et là, un élève me traite de pute» - Le Parisien. Quatre cent quarante-deux incidents graves sont signalés chaque jour dans les collèges et lycées de France d'après la DEPP (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance), un chiffre malheureusement stable depuis des années et largement sous-évalué (tous les faits n'étant pas signalés). Les violences verbales représentent 40% des faits, les violences physiques – principalement entre élèves – 30%.
Ma Prof Est Une Pute 1990
Encore une fois, les enseignants ont l'impression de ne pas être entendus. Au-delà des violences, c'est le sentiment d'abandon qu'expriment celles qui ont choisi un métier par vocation. Ma prof est une pute 1990. Hélène déplore: "J'en ai marre maintenant, mon métier n'est pas de faire de la discipline mais d'enseigner une discipline. Entre les élèves qui ne nous respectent plus et la direction qui ne nous soutient plus, j'ai envie d'arrêter". Lire aussi >> Prof braquée par un élève: Blanquer et Castaner veulent un "plan d'actions"
C'est l'un des premiers souvenirs de sa carrière. Et sans doute l'un des pires. Jeune professeure de mathématiques, Charline est affectée dans deux collèges du Cher en 2015. Dans l'un des établissements, des élèves de quatrième lui pourrissent la vie. « Un jour, je finis par prendre les carnets de ceux qui faisaient n'importe quoi, décrit-elle. Je me fais taxer de raciste, parce que l'un des élèves était issu de l'immigration. Je ne lâche rien et je quitte la salle à la fin du cours. Et là, un élève me traite de pute. » Cette histoire n'appartient pas qu'à cette enseignante qui a fini en larmes devant ses collègues. Tant que le sexisme sera présent en salle des profs, je serai la 'relou féministe' de service | Le HuffPost. Toute la journée de lundi, des enseignants nous ont raconté leur mal-être face aux petites et grandes agressions qu'ils subissent. Mais est-ce que tous ces témoignages marquent la fin d'une forme d'omerta chez les profs? Oui, et non. L'immense majorité des profs contactés ne veulent pas que l'on dévoile leur identité. Certains ont exigé qu'on leur change leur prénom, d'autres carrément leur département de résidence.