Ici, on se réjouit face au berceau du petit-fils, on regarde les photos de vacances au bled et on emmène celles des enfants à la grand-mère restée en Kabylie. Exactement comme agirait une famille dite «de souche». On pourra objecter que les Mouaci sont de trop «bons clients» pour la télé, trop bien intégrés. Mais l'intégration, c'est un mot que réfute Habasse, l'un des fils qui se sait «français et musulman et reste tel qu'il est», comme on peut être français et catholique ou français et athée. Une belle-fille, non musulmane, a été bien accueillie. «Dix ans avant, ç'aurait peut-être été différent, explique Linda, l'une des filles, mais on discute. » Reste que Linda refuse d'épouser un non-musulman. Sa famille l'accepterait. Mais pour elle, c'est impensable.
Fier d être marseillais les. Sa soeur Sabrina, dix ans de moins, en jugera peut-être autrement. Suite de la série samedi avec «Sur un air de fado».