Accueil >
Archives >
2008 >
Ida Tursic & Wilfried Mille
Ida Tursic et Wilfried Mille sont nés en 1974; elle à Belgrade (Serbie), lui à Boulogne sur Mer. Ils vivent et travaillent tous deux à Dijon. Depuis leur rencontre à l'École des Beaux-Arts de Dijon et le début de leur œuvre commune au début des années 2000, les peintures figuratives d'Ida Tursic et Wilfried Mille interrogent le fantasme et la réalité, le visible et sa représentation. Leurs grandes toiles « recyclent » des images préexistantes extraites de magazines, de films, de sites Internet ou d'autres médias. Celles-ci sont recomposées par ordinateur et repeintes à l'huile ou à l'aquarelle. Le travail à quatre mains tel qu'ils le pratiquent est aussi vieux que l'histoire de l'art, cependant on cherche toujours à identifier la part de l'un et de l'autre. Or, à la question du « qui fait quoi? » le duo se contente d'indiquer que chaque pièce fait l'objet d'une double intervention. Les deux artistes représentent des scènes où se côtoient le glamour, la pornographie, la mode, le luxe et la mort.
Ida Tursic Et Wilfried Mille De
Tous les genres aussi: portraits, paysages, abstractions, formes géométriques, expériences optiques. Leurs toiles convoquent l'histoire de la peinture, mais discrètement, tout le passé de la peinture sous toutes ses formes, et l'amènent dans notre présent, celui d'Internet où Ida Tursic et Wilfried Mille font leur marché d'images, celui du cinéma, de la pub, des journaux de mode, des starlettes, de la célébrité triste de seconde zone.
Ida Tursic Et Wilfried Mille Pattes
Chaque artiste offre son interprétation personnelle du sujet. Chaque exemplaire est signé et numéroté par l'artiste. Depuis le début de leur œuvre commune au début des années 2000, les peintures d'Ida Tursic et Wilfried Mille (nés en 1974 respectivement à Belgrade et à Boulogne-sur-mer, vivent et travaillent à Dijon) interrogent, à travers la question de la peinture, de son support et de son sujet, celle de la reproduction du réel, de la circulation de ses représentations et de la production du fantasme. Leurs peintures, leurs aquarelles et leurs gravures « recyclent », généralement en séries, des images préexistantes extraites de magazines, de films, de sites internet ou d'autres médias. Celles-ci sont recomposées par ordinateur et repeintes sur un support traditionnel de toile, ou récemment de bois ou de papier. Ida Tursic et Wilfried Mille représentent des scènes où se côtoient le glamour, la pornographie, des natures mortes, des paysages ou des extraits de film, qu'ils traitent avec une intensité picturale maximale qui abolit toute hiérarchie entre les sujets.
Ida Tursic Et Wilfried Mille Film
C'est alors ce petit tableau représentant Liz Taylor qu'il faudra regarder et regarder encore pour accéder à l'esprit de cette exposition. La peinture de Ida Tursic & Wilfried Mille est une peinture résolument complexe, et qui fait de la complexité un présupposé à son existence même. Cette complexité (celle de ses sources et de leur entrelacement comme celle de son exécution et ses variations) la distingue naturellement des « images ». Leurs toiles sont des lieux où se sédimente et se cristallise cette ambition qui s'expose au regard et montre les stades d'une incessante expérimentation conceptuelle et manuelle. L'observateur attentif aura aisément distingué ce qui différencie les œuvres exposées aujourd'hui de celles rassemblées dans leur précédente exposition à la galerie Almine Rech à Paris en 2010. Le Style de Ida Tursic & Wilfried Mille est reconnaissable au premier coup d'œil, mais les stratégies et les techniques qui sous tendent la permanence de ce style accusent de sensibles variations, ne se stabilisent jamais dans le confort d'une solution.
Celles-ci sont recomposées par ordinateur et repeintes sur un support traditionnel de toile, ou récemment de bois ou de papier. Ida Tursic et Wilfried Mille représentent des scènes où se côtoient le glamour, la pornographie, des natures mortes, des paysages ou des extraits de film, qu'ils traitent avec une intensité picturale maximale qui abolit toute hiérarchie entre les sujets. Ils explorent également les possibilités de l'abstraction avec des peintures proches de l'op'art, avec d'autres dues au hasard notamment réalisées à partir de leurs palettes recyclées. Leurs œuvres sont souvent brouillées par l'utilisation de jus argentés, de grilles, de dégoulinades de peintures masquant plus ou moins le motif, mettant ainsi à distance le sujet. Récemment, ils ont également produit des images stéréoscopiques en 3D. L'utilisation de ces procédés laisse apparaître leur volonté de ne pas représenter la réalité mais l'image médiatisée de celle-ci, et manifeste un certain humour, voire un regard décalé sur leur propre travail.
L'image peinte n'est pas défaite par le traitement qui lui est adjoint dans un deuxième temps (elles montrent clairement deux étapes – celle de leur reproduction et celle de leur recouvrement): la peinture commence avec l'image reproduite manuellement et se poursuit pas son oblitération. Et c'est, finalement, son oblitération qui lui donne son identité. En matière d'identité, la question leur est souvent posée des mécanismes inconnus d'une seule et même toile qui serait faite à quatre mains: on voudrait savoir qui fait quoi, comment ça se passe, et il est vrai qu'on a peu de point de comparaison, dans l'histoire de l'art. Il est indiscutable que l'un fait ceci et l'autre cela, de la même manière que leurs toiles sont à la fois l'image peinte et son oblitération. Mais c'est pareillement que les conjonctions des deux auteurs ou des deux étapes de leurs peintures construisent une singularité dont les éléments ont peu de sens l'un sans l'autre. Une impressionnante série de petites peintures sur bois, présenté dans une salle adjacente, est accrochée dans une profusion qui est plus naturelle aux images du web qu'à la peinture.