Le contrôle de conventionnalité n'est pas de la compétence du Conseil constitutionnel, ce dernier s'étant déclaré incompétent en la matière dans une décision n° 74-54 DC du 15 janvier 1975. En effet, la seule attribution du Conseil constitutionnel est de contrôler la conformité des lois à la Constitution, ce qui ne l'autorise pas à contrôler la conformité des lois aux traités internationaux. Ce sont les juges judiciaires et administratifs qui effectuent le contrôle de conventionnalité:
Dans un premier temps, la Cour de cassation s'est reconnue compétente pour contrôler la conventionnalité des lois ( Cass. Ch. Mixte, 24 mai 1975, Société des Cafés Jacques Vabre). L'arrêt Jacques Vabre du 24 mai 1975 - primauté des traités sur les lois - Par un diplômé de l'Université PARIS II Panthéon-Assas. Dans un second temps, le Conseil d'Etat s'est également reconnu compétent ( CE, 20 octobre 1989, Nicolo). La question est maintenant de savoir quel va être le résultat du contrôle de conventionnalité. Que se passe-t-il si le contrôle de conventionnalité révèle qu'effectivement une loi est contraire aux traités internationaux? On sait qu'en matière de contrôle de constitutionnalité, si le Conseil Constitutionnel juge qu'une loi est contraire à la Constitution, alors cette loi est abrogée à compter de la publication de la décision.
Fiche Arrêt Jacques Vabre 2
On pouvait alors raisonnablement penser que le Conseil allait, en sus de son contrôle de constitutionnalité, se saisir du contrôle de conventionnalité de la loi. Pourtant, dans une importante décision « Interruption volontaire de grossesse » du 15 janvier 1975, le Conseil refusait de prendre en charge le contrôle de conventionnalité de la loi. Arrêt Jaques Vabres. Dès lors, les juridictions ordinaires, mises sous pression par le Conseil, n'avaient guère d'autre choix que d'accepter d'effectuer ce contrôle. C'est ainsi que la même année, dans son arrêt Jacques Vabre du 24 mai 1975, la Cour de cassation, réunie en chambre mixte, a accepté de prendre en charge ce contrôle de conventionnalité et a donné compétence au juge judiciaire pour l'exercer. Plus précisément, la juridiction suprême de l'ordre judiciaire a rejeté le pourvoi et affirmé que la cour d'appel n'avait pas excédé ses pouvoirs en décidant que l'article 95 du traité du 25 mars 1957 devait être appliqué en l'espèce, à l'exclusion de la disposition du Code des douanes instaurant la taxe intérieure de consommation, même si cette disposition était postérieure au traité.
Fiche Arrêt Jacques Vabre Du
Notes et références [ modifier | modifier le code]
Voir aussi [ modifier | modifier le code]
Articles liés [ modifier | modifier le code]
Droit communautaire
Arrêt Nicolo
Dualité des ordres de juridiction (France)
Hiérarchie des normes
Grands arrêts de la Cour de cassation (France)
Lien externe [ modifier | modifier le code]
Arrêt de la Société cafés Jacques Vabre sur légifrance
Fiche Arrêt Jacques Vabre Video
Commentaire d'arrêt: Fiche d'arrêt Jacque Vabre. Recherche parmi 272 000+ dissertations Par • 11 Novembre 2019 • Commentaire d'arrêt • 330 Mots (2 Pages) • 2 266 Vues
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Le 24 mai 1975, la chambre mixte de la Cour de cassation rend un arrêt de rejet concernant la primauté d'un traité international sur une loi organique postérieure. La société café Jacques Vabre a importé des Pays-Bas du café soluble pour les mettre à la consommation en France. La société J. Weigel et C. Fiche d'arrêt Nicolo et Vabre - Commentaire d'arrêt - JuristeAccompli. a opérée le dédouanement de ce produit et effectuée le versement d'une certaine taxe à l'administration des douanes. Les deux sociétés prétendent avoir subi une imposition supérieure à celle qui était appliquée aux cafés fabriqués à partir de café vert en France et demandent donc restitution du montant des taxes et indemnisation. Les sociétés Vabre et Weigel assignent l'administration des douanes. Leur demande est refusée par les juridictions de première instance. Insatisfaites par ce jugement, elles demandent à la Cour d'appel de rejuger l'affaire.
Fiche Arrêt Jacques Vabre Des
Le code des douane, c'est bien lui qui délimité les impôts ou c'est l'article du traité. Que dit le traité, que dit le code des douanes s'il vous plait? Re, Bah si pour pouvoir être remboursé de l'excès d'impôts qu'il a payé, non? Ba vi. Mais ce n'est pas à la Cour de cassation qu'on demande ce genre de chose, mais à un tribunal. L'arrêt de la Cour de cassation ne donne pas clairement le résultat, mais on peut deviner que Jacques Vabre y avait probablement déjà eu gain de cause. Peu importe d'ailleurs, une chose est certaine, le perdant a fait appel de la décision. En appel, Jacques Vabre a eu manifestement gain de cause. Pourquoi voudriez-vous qu'il se pourvoie en cassation? Fiche arrêt jacques vabre dans. __________________________ Hors Concours
Je n'avais pas compris qu'il avait eu gain de cause... Merci en tout cas! Bonjour, Je n'avais pas compris qu'il avait eu gain de cause...
Ah bon? Alors, ça veut dire que vous ne savez pas lire un arrêt (rassurez-vous, c'est un peu le lot commun en L1) et votre galère vient de là...
Lequel est l'appelant, donc? Merci! BONJOUR, BONJOUR, BONJOUR, Or dans la fiche qu'a fait l'étudiant au dessus, je vois qu'il s'agit de l'administration des douanes. Lequel est l'appelant, donc? Ba vi...