Certains ne manqueront pas de se rappeler de la réforme du DEASS de 2004: les textes étaient parus pendant l'été et les centres de formation avaient navigué à vue, aboutissant à un taux d'échec record! Les textes parus fixent notamment: Les épreuves de certification Pour l'ensemble des diplômes, la formation compte 4 domaines de certifications à valider pour l'obtention du diplôme. Chacun de ces domaines est validé séparément par l'obtention d'une note minimale de 10/20. Réforme du dscg. Les domaines de compétences 3 et 4 sont considérés acquis pour les titulaires du DEASS, DEES, DEJE, DECESF, DETS qui n'auront donc pas à les passer s'ils souhaitent passer un autre diplôme (ex: un titulaire du diplôme d'état d'assistant de service social est considéré comme ayant validé les domaines de compétences 3 et 4 s'il entreprend une formation d'éducateur de jeunes enfants). Le contenu des épreuves de certification est détaillé plus bas. Les stages. Trois périodes de stage dont un premier stage de 8 semaines sont prévus pour les étudiants ES, ASS, EJE et ETS.
Chacun des cinq autres arrêtés traite ensuite des contenus et modalités propre à chacun des cinq métiers couverts: durée de la formation, allègements possibles, livret de formation, unités d'enseignement, épreuves de certification...
Des stages qui fâchent
Les stages et les épreuves de certifications sont un autre élément central de la réforme. Sur les stages, les textes prévoient trois périodes de stage (sauf pour les CESF). En début de formation, une première période de huit semaines se déroule sur deux sites qualifiants (sauf CESF). Ensuite, les deux stages longs actuels sont remplacés par deux périodes de stage, dont la durée varie selon le diplôme visé: 44 semaines (ASS), 48 semaines (ETS) ou 52 semaines (ES et EJE). Réforme du droit des contrats 2016. Chaque stage peut être réalisé sur deux ou trois sites qualifiants. Une disposition qui mécontente fortement les organisations syndicales, car la division d'un stage sur deux ou trois sites pourrait permettre aux responsables des lieux de stage d'échapper à l'obligation de rémunération pour les stages de plus de huit semaines...
Les diplômes "nouvelle formule", qui devraient permettre une meilleure intégration universitaire et une plus grande mobilité des professionnels, vont en effet devoir être proposés par les organisations de formation dès la rentrée de septembre 2018. Décrets et arrêtés (officialisant les nouveaux référentiels d'activité, de compétences, de formation et de certification) devraient paraître fin mars, début avril 2018 au Journal officiel (1). Réforme des diplômes en Travail Social: les textes sont parus ! - SUPAP-FSU. Il restera ensuite six mois aux écoles pour les digérer. Revalorisation à Bac + 3 uniquement pour les nouveaux diplômés
Sont concernés par cette réforme les cinq diplômes suivants: diplôme d'État d'assistant de service social (DEASS), diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé (DEES), diplôme d'Etat d'éducateur de jeunes enfants (DEEJE), diplôme d'État d'éducateur technique spécialisé (DEETS) et diplôme d'État de conseiller en économie sociale familiale (DECESF). Cette réforme vise à accompagner la revalorisation actée par un arrêté du 27 mars 2017 qui a fait de ces cinq diplômes des titres de niveau II (bac+3), et non plus de niveau III (bac+2).
Un socle commun aux cinq formations
Même satisfecit pour Manuel Pélissié: "Nous rendons une partition harmonieuse, n'en déplaise à ceux qui se sont arc-boutés contre cette réforme", résume le président de la CPC (également directeur général de l'IRTS Paris Ile-de-France), qui se félicite de l'adoption d'un socle commun "pas seulement symbolique" qui respecte les identités chères à chaque profession du travail social. A la question (très scrutée) du pourcentage que représente ce socle commun dans le parcours de formation, la réponse est évasive: "Hier, lors de la commission, nous n'en avons pas parlé", rapporte Manuel Pélissié, qui précise toutefois que ce socle se situe en dessous des 50%, plutôt de l'ordre de 40%. Un chiffre qu'il apparaît à ce stade difficile de quantifier précisément, en raison de la marge de manoeuvre dont vont au final disposer les organismes de formation pour décliner les référentiels de formation et de certification des cinq diplômes.