Que faites−vous, Madame? et quel mortel ennui
Contre tout votre sang vous anime aujourd'hui? Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable
Je péris la dernière et la plus misérable. Aimez−vous? De l'amour j'ai toutes les fureurs. Pour qui? Tu vas ouïr le comble des horreurs. J'aime… A ce nom fatal, je tremble, je frissonne. J'aime…
Qui? Racine phèdre acte i scène 3 ans. Tu connais ce fils de l'Amazone,
Ce prince si longtemps par moi−même opprimé? Hippolyte? Grands dieux! C'est toi qui l'as nommé! Juste ciel! tout mon sang dans mes veines se glace! Racine, Phèdre, 1677
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Racine Phèdre Acte I Scène 3.1
Mai 30, 2022 |
Commentaires fermés sur Phèdre, de Racine, mis en scène par Robin Renucci, Tréteaux de France
© Sigrid Colomyès
ƒƒ article de Emmanuelle Saulnier-Cassia
Le texte, tout le texte, rien que le texte. Rien de plus. Enfin, pas tout à fait puisque le texte est donné à être entendu et il est servi, sur un plateau… Un plateau, presque sur tréteaux, en forme d'estrade circulaire. Sur ce plateau se succèdent, arrivant en duos par des pans inclinés latéraux, les comédiens qui ne déclament pas, ne récitent pas, ne restituent pas, mais vivent les vers de Racine et nous font entrer dans les tourments infinis de leurs héros. Racine phèdre acte i scène 3 1. Phèdre n'est jamais mieux mis(e) en valeur que dans l'épure. Une épure dans la mise en scène, mais également dans son incarnation. Maryline Fontaine est une Phèdre organique. Elle transmet sa culpabilité, sa force vive dans cet amour irrépressible et dans son dégoût de soi, sa honte tout autant que son désir indépassable de vengeance provoqué par une jalousie incontrôlable.
Racine Phèdre Acte I Scène 3 1
I. L'amour com me une maladie Succession d'o xymores: r ougir, pâlir... Intensit é de l'amour et dépossession de soi. C'est la puissance du r egar d qui engendre t out ça « je le vis » Le passé simple souligne le car actèr e brutal de l'action. La rencon tre a vec H. crée l'av eu glement en Ph « mes yeux ne v oyaien t plus », suivie de l'aphasie, c'est tellemen t violent qu'elle en perd les sens. Elle ne r espire plus (v 297), on voit l'oppr ession de l'amour. Assonances en i = car actèr e aigu qui souligne la souffrance. Expr ession de la maladie = « incurable amour » Tr o u b l e s p h y s i q u e s: rupture en tre la volon té et l'e xpression du corps. T roubles mor aux tout aussi puissants: visibles dans la r ougeur du visage, signe d'amour et de hont e. Racine - Tirade de Phèdre_Lecture analytique - Lecture analytique n° Phèdre – Racine Acte I scène 3 - StuDocu. Absence de r aison « raison ég arée » v 28 2 égar ée à la rime, « âme perdue ». « Un trouble s'éle va » pr ogression dans le verbe « s'éle va » II. La fa talité de l'amour - P assion violente qui vient de l'idéalisa tion de celui qu'elle aime: soumissio n donc ennemi « ennemi idôlatre »
Racine Phèdre Acte I Scène 3 Ans
Pourvu que, de ma mort respectant les approches,
Tu ne m'affliges plus par d'injustes reproches,
Et que tes vains secours cessent de rappeler
Un reste de chaleur tout prêt à s'exhaler.
Racine Phèdre Acte I Scène 3 Part
Lecture analytique n°14 Phèdre – Racine Acte I scène 3 – Tir ade de Phèdre Présen tation de l'intr o: 1) Dat e écriture 2) P ort Roy al 3) Explication du titr e Racine est accusé de « conversion » ( jansénisme) et de corruption mor al. Pour se r éconcilier av ec Port R oy al, il écrit Phèdre en 1 677, où il prend de gr andes préc autions dans sa préf ace: « je n'en ai point f ait où la vertu ne soit plus mise en jour que dans celle- ci » Phèdre es t conduite par une passion amoureuse criminelle et ser a condamnée; a tr av ers elle l'aut eur condamne la pas sion destructrice. Phèdre puise ses sour ces dans les œuvres suiv antes: L' Hippolyte d'Euripide, la Phaedr a de Sénèque, le chant IV de l' Eneide de Vir gile et les Heroides d'Ovide. Racine phèdre acte i scène 3.1. T oute cet te r éf érence mythologique dév eloppe la thématique de la fa talité. Racine a vait d'abor d donné à sa pièce le titre Phèdre et Hippolyt e, mais le choix du nom unique de Ph. Correspond mieux à la signification de la pièce car l'action tout e entière es t subordonnée au per sonnage principal; les autres per so n'étan t que des élém ents disposés par les dieux pour inscrir e Ph.
II- La passion amoureuse Comment se traduit cette passion irrésistible? 1) C'est une maladie: v. 269: « Mon mal vient de plus loin »: le premier mot de cet hémistiche monosyllabique est à prendre au sens d'amour-maladie. 271: « Mon repos, mon bonheur semblait être affermi Athènes me montra mon superbe ennemi » Phèdre analyse lucidement son amour, de la même façon que laPrincesse de Clèves, comme la perte du repos, condition du bonheur. Lecture Analytique n°1 Phèdre I, 3 - Lecture Analytique n°1 : Phèdre, Racine. (1677) Vers 269-316. - StuDocu. 1) Cette passion est physique Lorsque Hippolyte reparaît devant elle, la passion de Phèdre redouble: le vocabulaire du feu: « feu, ardeur » en montre l'intensité. v. 273: « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue; » v. 276 « Je sentis tout mon corps et transir et brûler » L'agitation, le trouble du corps est mis en reliefpar le mot « corps » placé à la coupe. Cet amour entraîne des troubles physiques contradictoires de chaud et de froid. « Je rougis, je pâlis/ et transir et brûler »: disposition en chiasme des termes opposés. Le rythme ternaire, tumultueux traduit le choc émotif violent du coup de foudre.
ŒNONE
Hippolyte? Grands dieux! PHÈDRE
C'est toi qui l'as nommé! Juste ciel! tout mon sang dans mes veines se glace! Ô désespoir! ô crime! Un Fauteuil Pour l'Orchestre – Le site de critiques théâtrales parisien » Phèdre, de Racine, mis en scène par Robin Renucci, Tréteaux de France. ô déplorable race! Voyage infortuné! Rivage malheureux,
Fallait-il approcher de tes bords dangereux! Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d'Égée
Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi;
Athènes me montra mon superbe ennemi:
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue;
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler:
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables! Par des vœux assidus je crus les détourner:
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l'orner;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée:
D'un incurable amour remèdes impuissants! En vain sur les autels ma main brûlait l'encens! Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J'adorais Hippolyte; et, le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J'offrais tout à ce dieu que je n'osais nommer.
Les fichiers MIDI sont là pour vous donner une idée de l'air que vous avez choisi, ou pour vous aider à le choisir. Parfois, il vous faudra arrêter la musique pour écouter ces fichiers MIDI (les commandes sont en haut, à gauche du menu de navigation)... et vous trouverez quelques airs que je joue, au format MP3. Lorsque je fais la tablature d'un air (libre de droits! ) qu'on me propose ( adressez-moi vos idées... Tablature accordéon diatonique debutant.html. ), je la mets sur le site: je ne l'envoie pas par mail afin que tout le monde en profite. Vous êtes débutant? je vous suggère de visiter d'abord le "coin des débutants"... Ah, oui, une dernière chose encore: c'est complètement gratuit!
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