Elle leur propose des textes et chacun choisit. Les poèmes sont classés par difficulté, de 1 à 3 points. L'objectif pour chaque enfant est d'avoir accumulé 10 points à la fin de l'année: en n'apprenant que des faciles à 1 point, il faudra en choisir dix pour atteindre son but, moins si l'enfant va vers des textes plus difficiles (plus longs, avec un vocabulaire plus compliqué). Les élèves «sont également libres de choisir aussi leur date de récitation, explique l'enseignante. On entend cinq poèmes différents dans le même créneau et les élèves co-évaluent avec moi. » Compréhensibles «sans explication» Dans le recueil qu'elle a constitué, on trouve des classiques, comme Maurice Carême et Jacques Prévert (avec le célèbre «Le Cancre») mais aussi des auteurs contemporains (comme l'excellent Carl Norac). Pourquoi apprend-on des poésies à l'école (et pourquoi toujours les mêmes) ? – Libération. Et l'enseignante se tient aux aguets de la nouvelle création. «Des auteurs m'envoient régulièrement leurs textes», précise-t-elle. Pour choisir ses poèmes, le principal critère de sélection de Morgane Ceard est qu'ils doivent être compréhensibles «sans explication».
- Poésie nouvelle année cycle 3
Poésie Nouvelle Année Cycle 3
» Pour Amélie Vautier, professeure des écoles en CE2 à Nantes, la poésie est en effet bénéfique au «travail mécanique de la mémoire: dans ma classe, les enfants ont trois semaines pour apprendre une poésie, un vers par jour. Cela leur donne des habitudes de travail qui leur serviront quand ils arriveront au collège. » Enfin, troisième vertu de l'apprentissage de la poésie, bien sûr: un accès à une littérature qui ne soit pas que narrative. Reste à savoir laquelle. Sur ce point, les textes ne donnent pas d'indication: en vertu de la «liberté pédagogique», c'est à chaque professeur d'établir sa propre liste. 8ème poésie Nouvel an chinois - Ecole des P'tits Romains. Les enseignants étant des humains comme les autres, il s'en trouve relativement peu pour qui la fréquentation de la poésie est chose courante. La solution de facilité est alors de piocher dans les textes trouvables facilement, souvent en deux clics sur Internet et qui, éprouvés souvent par des générations de professeurs, ont le mérite de correspondre au format voulu et au sujet traité en classe au même moment.
Jusqu'en 2015, le programme officiel préconisait de faire retenir par cœur 10 textes poétiques par an à chaque élève, du CP au CM2. Depuis, l'obligation de la récitation est maintenue mais sans donner de chiffres. Quel est l'objectif pédagogique? En CP, CE1 et CE2, la récitation doit permettre de «dire pour être entendu et compris», dit le Bulletin officiel de juillet 2018. En CM1 et CM2, de «parler en prenant en compte son auditoire». En clair, les textes appris servent surtout la maîtrise de l'expression orale. Poésie nouvelle année ce1. Les enfants doivent pouvoir bien dire les poèmes devant leurs camarades. «Les élèves apprennent peu à peu à améliorer leur articulation et le volume de leur voix, à varier les intonations, à utiliser posture, regard, mimiques et gestuelle pour capter l'attention de l'auditoire», expliquent les recommandations pédagogiques publiées en avril. «Travail mécanique de la mémoire» Mais la récitation est aussi évidemment une approche du par-coeur. Dans leur ouvrage Pour un enseignement de l'oral (ESF Editeur), Joaquim Dolz et Bernard Schneuwly expliquent carrément: «A partir du début de ce siècle, la mémorisation des leçons fera de plus en plus place à la récitation de poèmes, au point que "récitation" et "poèmes" deviennent presque synonymes dans le langage scolaire.