Trouvez-vous normal qu'il soit nécessaire de priver la personne de nourriture et de boisson? Les soins d'alimentation et d'hydratation sont-ils considérés dans ce cas comme une "obstination déraisonnable"? Où est la limite? Arrêter l'hydratation et l'alimentation, n'est-ce pas infliger une fin cruelle? Alimentation des patients en soins palliatifs : représentations et pratiques des médecins généralistes - ScienceDirect. Une hypocrisie finalement? Les réponses avec le Dr Bernard Devalois, chef de l'unité des soins palliatifs du centre hospitalier René Dubos (Cergy-Pontoise). Rédigé le 07/02/2014, mis à jour
le 12/02/2014
"Nous sommes confrontés quasi quotidiennement à ces questions avec des patients en fin de vie, pour qui la poursuite non pas de la boisson, non pas de l'alimentation mais d'une technique de réanimation qui s'appelle la nutrition et l'hydratation médicalement assistées, artificielles se pose. Il s'agit de techniques de réanimation et pas simplement de faire boire car le patient n'est pas du tout capable de boire. Il existe un consensus international sur ce sujet et cela a été reconnu par le législateur au moment de la loi.
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Pourquoi arrêter l'alimentation en fin de vie? Les autres articles Le rôle de plaisir de l'alimentation doit être privilégié par rapport à son rôle nutritif pour les personnes en fin de vie. Pour maintenir artificiellement la vie, l'hydratation et la nutrition artificielles par voie parentérale ou entérale font partie des techniques utilisées. Elles doivent être effectuées de manière systématique pour les victimes de maladie en phase avancée. Alimentation soins palliatifs au. Mais elles ne sont pas nécessaires pour les malades atteints de pathologie grave et incurable en phase agonique ou terminale. D'ailleurs la suspension de l'hydratation et de la nutrition artificielle permet d'éviter une obstination déraisonnée en fin de vie. Pourquoi arrêter l'alimentation en fin de vie? Laisser le patient sans alimentation peut sembler choquant et pourrait même signifier une mise à mort planifiée. Cependant, cela pourrait être indirectement synonyme de prise en charge digne du malade. A ce stade, il serait inconvenable de poser une sonde nasogastrique ou une gastrotomie.
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On parle de soins de bouche et il n'y a donc aucun inconfort dans l'arrêt de cette nutrition et de cette hydratation. "De plus, la loi nous impose par un décret de 2010 que dans le doute, si nous ne sommes pas capables d'apprécier la douleur, la souffrance qui pourrait être liée à un arrêt de traitement, de mettre en place des traitements à visée antalgique et à visée sédative. Nous avons le droit et surtout le devoir de provoquer une altération de la conscience si on n'est pas certain qu'il n'y a pas une petite étincelle quelque part. Alimentation soins palliatifs et. Il s'agit d'un accompagnement qui fait que l'on peut garantir aux proches qu'il n'y aura aucune souffrance, aucune douleur, ils ne mourront pas de faim car ils n'ont pas faim et ils ne mourront pas de soif car ils n'ont pas soif. " En savoir plus sur la fin de vie
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Une étude a ainsi établi que 63% des patients suivis, en phase terminale d'un cancer, n'avaient jamais ressenti la faim, tandis que 34% d'entre eux ne l'ont ressentie qu'en début de période. Une autre étude, portant sur 352 patients atteints d'un cancer avancé, a constaté que 81% de ces patients avaient perdu l'appétit (anorexie). -> Mc Cann RM, Hall WJ, Groth-Juncker A. Comfort care for terminally ill patients. JAMA 1994; 272:1263-1266 -> Sarhill N, Mahmoud F, Walsh D et col. L’alimentation et l’hydratation de son proche en fin de vie - Aidons les nôtres. Evaluation of nutritional status in advanced metastatic cancer. Support Care Cancer 2003;11: 652-9
Les patients en fin de vie ne souffrent ni de la faim ni de la soif. Les forcer à manger ou à boire serait de l'acharnement thérapeutique. Fichiers: pdf TITRE: Consulter le fackchecking comp... Vidéos Youtube:
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Voici venir le temps où, après avoir offert à son proche tout ce qui pouvait alléger les divers aspects de sa vie compliquée d'une ou plusieurs pathologies, surviennent de grandes difficultés à s'alimenter et à s'hydrater. Quelle personne présente auprès de son proche malade n'a pas ressenti la hantise de le voir « mourir de faim », « mourir de soif »? Boire et manger jusqu'au bout de la vie? Pourquoi arrêter l'hydratation et l'alimentation du patient en fin de vie ? - AlloDocteurs. Ce n'est, dans de nombreux cas, ni possible ni souhaitable sans pour autant nuire à la personne malade. Refus ou incapacité à s'alimenter Pendant un certain temps, les difficultés à ingérer toute prise alimentaire solide ou liquide vont être gérées: prise en charge d'un trouble de la déglutition qu'elle qu'en soit l'origine avec des recommandations adaptées, approche rassurante d'un refus alimentaire, traitement d'un état dépressif, levée d'une compression due à une tumeur locale, soins dentaires etc. Et puis, avec l'avancée vers la fin de la vie, tout devient de plus en plus compliqué. La maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer, les séquelles de certains AVC vont empêcher une commande d'ingestion correcte dans l'œsophage avec pour conséquences gravissimes l'étouffement et les pneumopathies d'inhalation.
A l'inverse, plusieurs auteurs soulignent les effets secondaires nocifs de l'hydratation artificielle: risque d'augmentation de l'encombrement pulmonaire et pharyngé, d'œdèmes périphériques... La perfusion sous cutanée, si elle est mieux tolérée, peut aussi susciter des hématomes, des douleurs au point de ponction, des œdèmes, ou un encombrement. Le maintien de l'hydratation artificielle (même par voie sous cutanée) après arrêt de l'alimentation, risque de prolonger la phase agonique. Ainsi, à un certain stade, maintenir l'hydratation artificielle nuit à la qualité de vie du patient. -> Musgrave CF, Bartal N, Opstadt J. The sensation of thirst in dying patients receiving IV hydratation. J. Alimentation soins palliatif.org. Palliat Care 1995;11(4):17-21. -> Lamande M., Dardaine- Giraud V., Ripault H., Chavanne D., Constans T. Utilisation de l'hypodermoclyse en gériatrie: étude prospective sur 6 mois, Age et Nutrition 2004; 15: 103-7
3) -> L'hydratation et l'alimentation artificielle peuvent nuire au confort du patient
Dans la majorité des cas, en phase terminale, les patients ressentent une absence d'appétit voire même un dégoût de la nourriture.
Ces soins peuvent être donnés en ehpad ou chez soi pour les personnes qui choisissent de mourir à la maison. Accompagnement en fin de vie et alimentation L'accompagnent des mourants refusant l'alimentation pose un problème éthique et psychologique. En effet, nourrir le malade permet de maintenir le lien entre lui et son entourage. Il s'agit d'un moment où les membres de la famille doivent être proches du patient. C'est un moment de communication, de plaisir, de partage, d'aide active ou un acte d'amour. En cas de refus d'alimentation, les proches ont l'impression d'abandonner un des leurs, de fuir leur responsabilité et ceci est aussi ressenti par le soignant. Il faut éviter l'acharnement thérapeutique qui ne fait que compliquer la vie du malade. Une grande quantité de liquide absorbée ne fera qu'entrainer des signes de surcharges tels que l'encombrement bronchique, la polyurie, les vomissements et les œdèmes. L'eau ou la nourriture peut également faire fausse route et donner une sensation d'angoisse autour du repas.