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On ne présente plus Sabine Devieilhe, omniprésente sur scène comme au disque. En revanche, si vous pensez la connaître, jetez un œil sur ce questionnaire de Proust revisité auquel elle a bien voulu répondre entre deux représentations d' Hamlet à l'Opéra-Comique. Vous pourriez bien la découvrir sous un jour nouveau et inattendu…
Mon meilleur souvenir dans une salle d'opéra? La rencontre avec le public de Tourcoing, aux côtés de Jean-Claude et Renée Malgoire. J'étais encore étudiante lors de mes premiers concerts à l'Atelier lyrique de Tourcoing. En un instant, j'ai perçu la fidélité, l'enthousiasme du public et sa confiance en Jean-Claude et Renée qui les emmenaient de la St Jean de Bach à la Messe de Sainte Cécile de Manuel Garcia en leur donnant les clés de lecture nécessaires. Mon pire souvenir dans une salle d'opéra? Chanter dans une salle vide devant des caméras pour un streaming. Douloureuse contradiction: « j'ai de la chance de chanter » – « comment trouver l'envie de chanter sans personne à qui directement adresser cette musique?
Questionnaire De Proust Revisitedé En
Elle cache toujours une faiblesse de la personne. Ma devise: Chaque seconde qui passe est une occasion d'apprendre. Il y a un an, Mireille Nirman et Laure Marvel sont venues à mon atelier m'interviewer pour la revue « Les mots de terre ». Je copie dans ce journal une partie de l'article publié en janvier 2016 et le questionnaire de Proust revisité par Mireille dans Le portrait d'Art'gile. Je les remercie encore une fois de leur intérêt porté sur mes sculptures et d'avoir partagé avec le public leur découverte de mon atelier. « Peintre à l'origine et voyageur dans l'âme, ce citoyen du monde -tel qu'il se définit lui-même- pose ses valises à Muret il y a une quinzaine d'années de cela. Plus tard il y découvrira l'argile qui va le conduire à la sculpture. Rien ne fut alors plus évident pour lui que d'installer son atelier dans l'ancienne briqueterie de Muret qui brûla en 1957… Et de placer son four à l'endroit même du four de la briqueterie, contribuant ainsi à faire vivre l'esprit de ce lieu!
Le sculpteur excelle dans l'art du portrait. Evoquant ses bustes, il aime à dire
que « la forme attrape la présence des gens ». Cette présence sensible, il a su la ressusciter cet automne à Paris, à la Fête de l'Huma, lorsqu'il fut invité à y exposer les bustes de Bernard Maris, Cabu, Wolinski, Tignous, Charb, Honoré, – tous assassinés lors de l'attentat de Charlie Hebdo…
Gérard Lartigue aime parler de son approche: « Le dessin apprend à regarder ». Lui, commence toujours par dessiner son modèle, pas forcément pour le reproduire, « mais pour le voir ». Il n'aime pas travailler directement à partir de photographies mais plutôt par les croquis « pour entrer dans l'ambiance »: il se sent ainsi déjà prêt à regarder avant d'entrer dans la matière. Il faut que s'établisse un lien avec le modèle, son visage, car, dit l'artiste, « c'est cela le travail du sculpteur: interpréter le sujet ». Pour conclure, à contempler le buste de Bernard Maris une évidence s'est imposée à moi: la très grande sensibilité et l'empathie infinie du regard que Gérard Lartigue pose sur ses modèles… nous aide à voir…vraiment.