Rédigé par le Père Serge Croizé le 25 février 2014 dans Religion
Le Père Daniel Brottier
Dimanche 23 février, à l'approche de 28 février, jour anniversaire de sa fête, l'abbé Serge Croizé, en tant que curé, a prononcé cette allocution à la salle des fêtes du village natal du bienheureux Daniel Brottier (1876-1936), après la messe à l'église et le dépôt de gerbes devant sa statue. Chers amis, aujourd'hui, je voudrais rendre hommage et dire un grand merci au Père Daniel Brottier, pour ce qu'il a été et pour ce qu'il a fait. Un homme, un saint, un père
Merci d'avoir été un homme, lucide et courageux, bien enraciné dans les valeurs reçues de sa famille, son village, son pays et sa foi. Un homme sans peur dont la seule crainte était de ne pas en faire assez pour Dieu et pour les hommes. Lettre du Postulateur Géneral | Spiritans Roma. Merci d'avoir été un Saint, l'Église l'a reconnu et l'a élevé sur les autels pour nous le donner en exemple. Désormais, parmi les saints, il fait parti du Panthéon chrétien…
Merci d'avoir été un Père, un père au grand cœur, un cœur ouvert à tous, reflet de la paternité de Dieu à l'égard de tout homme.
Une amitié va naître entre ces deux hommes. Un jour, visitant une tranchée, le président demande: « Où est donc l'aumônier Brottier? – Il prie… – Parfait! La victoire de demain est assurée ». Comment priait-il? Un premier piston de « La Faidherbe » – sa fanfare – se souvient: « Je vois le Père en prière devant le tabernacle. Il semblait que toute son âme était là! » « On peut considérer que deux étapes majeures ont jalonné sa vie, l'acheminant vers la sainteté, souligne le Père Grach. La première fut cette maladie d'enfance qui lui laissa, pour le reste de ses jours, des maux de tête très douloureux qui transformèrent sa vie intensément active en une souffrance continue. La seconde fut la guerre. Là, Daniel Brottier est bien allé aux limites extrêmes de la résistance humaine. Béatification du Père Brottier Archives - Apprentis d'Auteuil en Alsace. » Mais il est prématurément usé: au sortir de la guerre, il ne lui reste pas vingt ans à vivre. Ce qui ne va pas l'empêcher de mettre sur pied des œuvres étonnantes avec une énergie farouche. Il confie « ses enfants » à sainte Thérèse Ce héros du front aurait dû mourir cent fois.