Entrée du cimetière militaire portugais Monument au fond du cimetière. Le cimetière, vu depuis le mémorial de Neuve-Chapelle. En face du cimetière, fut construite, en 1976, la Chapelle Notre Dame de Fatima, pour perpétuer le souvenir des soldats portugais qui souffrirent de l'offensive allemande d'avril 1918 [1]. À La Couture, où ils avaient vaillamment résisté à l'offensive allemande, l'Association France-Portugal fit élever un monument dédié aux soldats du corps expéditionnaire portugais. Le Christ des Tranchées, calvaire mutilé par les obus, recueilli par les soldats portugais fut réédifié à Neuve-Chapelle après la guerre. Le monument, de pierre et de bronze, est l'œuvre du sculpteur António Teixeira Lopes (en) et fut érigé par des ouvriers portugais. Sur un pan d'église gothique ruinée par la guerre, une allégorie de la Patrie brandit l'épée de Nuno Álvares Pereira - le Connétable de Portugal dont la victoire à Aljubarrota sur les Espagnols, en 1385, permit au Portugal de conserver son indépendance - vient en aide à un fantassin portugais qui, à coups de crosse, tente de terrasser la Mort.
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Il fait également amener dans ce cimetière les corps de soldats portugais morts au combat et dispersés dans divers cimetières en France. En tout 1 831 corps sont présents dans ce cimetière, le seul existant en France [3], [4]. Ce cimetière de 1 020 m 2 contient les sépultures de 1 831 combattants portugais de la Première Guerre mondiale et un monument commémoratif. Il fut agrandi en 1939, portant sa superficie à 43 ares. Ce cimetière contient 500 stèles portant chacune les armoiries du Portugal. Après le portail en fer forgé à motifs de cœur, une allée bordée de sapins conduit au mémorial et au musée souvenir. La végétation est du type méditerranéen. Une des stèles, (tombe 19, rang 6, partie B), porte le nom du seul soldat portugais fusillé pour l'exemple: Joao Augusto Ferreira de Almeida, mort à 23 ans le 16 septembre 1917 à Laventie, aux motifs de trahison: déserteur pendant 24 heures, puni d'une peine de 60 jours, il avait confié à des camarades qu'il souhaitait, pour y échapper, rejoindre le camp allemand, la peine de mort alors abolie au Portugal fut rétablie pour lui par décret [2].
© Ivan Pacheka. Cimetière portugais de Richebourg. Affecté depuis novembre 1917 à la défense d'un front de 11 kilomètres entre Laventie et Festubert, enclavé entre la plaine de la Lys et le canal de La Bassée, le Corps expéditionnaire portugais (CEP) subit de plein fouet l'attaque allemande lancée le 9 avril 1918 lors de la bataille de la Lys. Un contexte difficile En décembre, le gouvernement portugais est renversé par le coup d'État de Sidónio Pais. Au pouvoir durant un an (il est assassiné le 14 décembre 1918), ce dernier remet ouvertement en cause l'engagement du Portugal auprès de ses alliés, ce qui a pour conséquence l'arrêt de l'envoi de nouveaux contingents. De leur côté, les Britanniques préfèrent affecter leurs transports aux troupes américaines, fraîchement engagées dans le conflit. Se sentant abandonné, peu expérimenté, souffrant de conditions climatiques particulièrement rudes, le CEP voit le moral de ses troupes dangereusement décliner au cours de l'hiver 1917. Des mouvements de contestation se multiplient dans ses rangs.