L'objet fétiche est le garant de l'intégrité narcissique de l'individu, à condition que cet objet reste inanimé et immuable. La "psychose froide", évacuant le besoin et l'objet, développe un plaisir de non-satisfaction, de non-perte. La relation fétichique à l'objet est le produit des défaillances de ce que E. Kestemberg appelle "l'homosexualité primaire". Ce terme qualifie les échanges relationnels avec l'objet primaire reconnu à la fois comme différent et semblable, c'est "le premier temps de la conquête précoce de l'objet". La "psychose froide" signe l'échec de la constitution de l'objet comme double de soi, à la fois autre et identique, un alter ego, échec qui trouve une solution, ou plutôt une "non-solution", dans la mise en place d'une organisation de type pervers basée sur une relation fétichique à l'objet. C'est avec la notion de "psychose blanche" que J. L. Donnet et A. Green décalent le point d'origine du conflit structural de la psychose. La psychose blanche ou le manipulateur-destructeur – Associations Libres. Les attaques massives de la pensée qui caractérisent les états psychotiques ne sont plus considérées comme les conséquences d'un conflit pulsionnel, ou comme les traductions d'une perte de la réalité victime d'un conflit avec les pulsions issues du ça selon les écrits freudiens: " … la psychose est un conflit entre la pulsion
et la pensée où, à la différence de la névrose, la pensée est attaquée par la pulsion. "
Psychopathes Et Pervers Narcissiques : Où Est La Différence ?
Le "cas Z" est "l'enfant de ça", l'enfant né des relations que la mère entretenait avec son propre gendre. Il pousse ses interlocuteurs à théoriser le vide, le blanc de la pensée. Le vide de la pensée qui hante la psychose blanche est différent du vide de la dépression, engendré par la perte d'objet ou la blessure narcissique, se traduisant par un sentiment de non-valeur. Le vide de la psychose blanche est perçu comme le produit de l'influence d'un mauvais objet qui attaque et vide la pensée de ses contenus. Le premier repère permettant d'aborder la problématique à la base de la psychose blanche est la notion de "tri-bi-angulation". Pervers narcissiques & manipulation mentale - Cifpr. Cette notion permet de resituer la psychose dans les coordonnées œdipiennes que les kleiniens avaient en partie abandonnées. Les trois termes de l'organisation œdipienne sont repérables dans la "psychose blanche". Mais la différence des sexes, bien que connue, ne joue pas son rôle structurant, car ce n'est pas le critère par lequel le sujet identifie les objets parentaux.
Pervers Narcissiques : 20 Pistes Pour Les Reconnaître
D'autre part, il est aspiré par ce blanc, par ce zéro, par le vide de la désignification. Mais la pensée de Green est complexe, subtile, nuancée. On ne peut se passer de lire et relire ses ouvrages, incontournables pour la pensée clinique contemporaine. Pour aller plus loin: André Green: Eros et Thanatos Une vidéo dans laquelle André Green expose les concepts de pulsion de vie et de mort, selon Freud et selon ses propres travaux. (extrait de la série « Les Mots de la Psychanalyse » diffusée en 1996 sur France 5) André Green: Sources et bibliographie: -Principaux ouvrages d'André Green: Green A. (1976), La folie privée, Gallimard, 1990. Green A. (1980), Narcissisme de vie, narcissisme de mort, Éditions de Minuit, 1983. (1993), Le travail du négatif, Éditions de Minuit. Pervers narcissiques : 20 pistes pour les reconnaître. Green, A., Penser la psychanalyse avec Bion, Lacan, Winnicott, Laplanche, Aulagnier, Anzieu, Rosolato, Paris, Ithaque, 2013, Travaux sur André Green: -Articles: Baldassarro, Andrea. « André Green et le négatif à l'œuvre », Revue française de psychosomatique, vol.
Pervers Narcissiques &Amp; Manipulation Mentale - Cifpr
Ainsi, un premier point important à noter est que cette pathologie a des choses en commun avec la psychose au sens large, notamment parce qu'on y retrouve les caractéristiques d'un délire structuré de persécution qui est largement présent chez les paranoïaques. Les manipulateurs destructeurs se situent à un carrefour de pathologies appartenant toutes aux psychoses: ils voient le monde à leur façon, fonctionnent dans une logique qui leur est propre et imposent leur système de pensée à leur entourage. En revanche, leur apparence extérieure est sauve, car leurs troubles psychotiques sont bien cachés aux regards extérieurs: ils semblent bien insérés socialement. On appelle ces psychoses des « psychoses blanches » ou « psychoses sans symptômes «. C'est ainsi qu' ils peuvent échapper à l'attention de la machine judiciaire et s'ils sont parents obtenir la résidence des enfants qu'ils vont continuer à détruire psychologiquement et insidieusement pendant des années. Les magistrats n'ont, la plupart du temps, aucunement conscience qu'ils ont à faire à des personnes psychotiques, au même titre que peut l'être une personne schizophrène pour lequel pourtant, ils prennent des mesures appropriées pour la garde des enfants.
La Psychose Blanche Ou Le Manipulateur-Destructeur – Associations Libres
Pervers narcissiques: Les personnes les plus intelligentes sont les plus exposées
Nouvel Obs 30 mars 2012
Anne Crignon interviewe Philippe Vergnes, auteur de Le mal du siècle. Comprendre et combattre la manipulation. Mots-clés: pervers narcissiques, manipulation, manipulateur, psychiatre, Société
Dans votre manuscrit, vous analysez longuement la relation d'emprise, véritable « main basse sur l'esprit » selon le psychanalyste Saverio Tomasella, qui permet de prendre le pouvoir sur quelqu'un. En quoi consiste-t-elle? Nous pourrions le définir en un seul mot: « décervelage «. Le processus en œuvre dans le décervelage consiste en une perte progressive des capacités psychiques d'une personne soumise à des manipulations quotidiennes qui agissent comme des micros agressions. Le poison est instillé à dose homéopathique. Le manipulé devient peu à peu inapte à opérer la distinction entre ce qui est bon ou mauvais pour lui et n'a pas conscience de ce décervelage. Incapable de discernement, privé de ses capacités d'analyse, de son esprit critique et de son libre arbitre, il obéit aux injonctions du manipulateur sans résistance.
Si c'est le refoulement qui sépare le conscient de l'inconscient, c'est le clivage du Moi qui fait coexister deux manières de penser différentes. C'est la cliniques des cas limites (ou Border-Line, ou État-limite) qui s'ouvre. Les état-limites sont en « limite d'état », c'est-à-dire ni franchement névrosé, ni franchement psychotique, un peu des deux. Dans le Moi existerait des zones brutes, informes, passionnelles. C'est ce qu'André Green nomme la Folie Privée. Alors comment lier ces deux logiques différentes, celles des processus primaires et secondaires, si tout deux s'excluent sans s'entendre l'une et l'autre? Comme lier la pensée élaborée et la matérialité sourde qui gronde? Pour André Green, il ne s'agira jamais d'étouffer la passion de la Folie Privée sous les mots du Secondaire, mais de lier le plus possible par les processus tertiaires. Les processus tertiaires sont la liaison entre le primaire, et le secondaire, liaison entre pensée et passion, entre ça et Moi... Fantasme de la mère morte, narcissisme de vie et narcissisme de mort Quelles sont les modalités de ce secteur touché par la Folie privée?
52, no. 2, 2017, pp. 135-150. Combe, Colette. « Narcissisme de vie, narcissisme de mort: André Green, lecteur d'André Green », Marie-Claire Durieux éd., Le narcissime. Presses Universitaires de France, 2002, pp. 107-130. Mancini, Robert. « " La pensée clinique " d'André Green », Revue française de psychanalyse, vol. vol. 68, no. 1, 2004, pp. 287-298. Papageorgiou, Marina. « Hommage à André Green », Revue française de psychosomatique, vol. 42, no. 2, 2012, pp. 11-18. -Ouvrages: Duparc, François, André Green, Paris, PUF, 1996 Kohon, G., Essais sur la Mère morte et l'œuvre d'André Green, Paris, Ithaque, 2009, Cupa, Dominique et Pirlot, Gérard, A. Green. Les grands concepts psychanalytiques, PUF, 2012. -Chapitre d'ouvrages Estellon, Vincent, « ANDRÉ GREEN, « La mère morte » (1980) », in 45 commentaires de textes en psychopathologie psychanalytique. Dunod, 2012, pp. 119-127.