Durant la guerre, il peint Le Retour en 1940 date à laquelle apparaîtront de manière récurrente l'oiseau et le bleu Magritte, et entame en 1943 sa période « plein soleil » ressemblant à la peinture impressionniste. Après l'exposition, Marc Eemans qualifie ces œuvres « d'art dégénéré » dans un journal flamand pro-nazi. A la Libération en 1945, Magritte s'inscrit au parti communiste (action qu'il regrettera quelque temps après) et publie un article sur le peintre James Ensor dans le journal Le Drapeau Rouge. Certaines belles œuvres faites entre 1945 et 1950 sont influencées par Matisse. Magritte - La grande famille : Carré en soie fabriqué à Lyon. En 1948, c'est sa « période vache » durant trois mois, faite de caricatures. Malgré cet intermède, il réussit à exposer 15 toiles de ce genre, à Paris à la galerie du Faubourg. Mais elle est décriée, car on ne s'attend pas à ce genre de peinture de sa part. Magritte est aussi dans une période d'humour noir et de cruauté lorsqu'il peint ses personnages-cercueils en 1951. Une notorieté mondiale
En 1952, il termine une fresque murale pour le casino de Knokke-le-Zoute, Le Domaine Enchanté, puis expose à Londres, Paris, New-York et Rome; en 1954, au palais des Beaux-arts à Bruxelles, et encore à Liège.
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De 1943 à 1945, il utilise la technique des impressionnistes dans ses tableaux qu'il qualifiera de période « Renoir » et les premiers livres parlant de ses œuvres sont édités. Il exécute durant les années 1950 et 1960 des commandes comme les huit panneaux du casino de Knokke-le-Zoute ou Les Barricades mystérieuses du Palais des congrès de Bruxelles. Magritte la grande famille cuisine. Des rétrospectives de son œuvre sont organisées en Belgique, aux États-Unis et aux Pays-bas en 1954, 1965 et 1967. René Magritte, atteint d'un cancer, meurt en 1967, chez lui, à Bruxelles.
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Souvent qualifié de « grelot », dont il n'a pourtant pas la forme, il a été successivement interprété comme un œil noir, la représentation d'un sexe féminin, ou une simple forme géométrique. L'artiste, avec un humour dont ses toiles portent souvent la trace, laisse intact le mystère sur un objet qui concentre l'attention tout en résistant à l'interprétation. Magritte excelle dans la représentation des images mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un talent décoratif qui se manifeste dans l'agencement géométrique de la représentation. Foulard en soie Magritte, La Grande Famille. L'élément essentiel chez Magritte, c'est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L'art de la peinture ne peut vraiment se borner qu'à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être approchée sous l'angle du symbole.
Parmi les tableaux les plus représentatifs de cette idée, La Clairvoyance (1936), nous montre un peintre dont le modèle est un œuf posé sur une table. Sur la toile, le peintre dessine un oiseau aux ailes déployées. Un autre tableau, La Reproduction interdite (1937), montre un homme de dos regardant un miroir, qui ne reflète pas le visage de l'homme mais son dos. De la même manière, la peinture n'est pas un miroir de la réalité. Magritte la grande famille. Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l'esprit de sérieux. Il s'est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d'inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l'instrument d'une connaissance inséparable du mystère. « Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire.