Toutefois, il est recommandé d'équilibrer la valeur des donations consenties aux héritiers afin d'éviter que des contestations éventuelles naissent entre eux à cet égard après le décès du donateur. En effet, si, après avoir clôturé le partage, on s'aperçoit d'une inégalité dans les attributions, les héritiers ont la possibilité de soulever des contestations. Le cas échéant, la contestation d'une donation-partage peut se faire soit par le biais de:
une action en comblement de partage (1)
une action en réduction de la donation-partage (2)
une action en nullité de la donation-partage (3)
1. L'action en comblement de partage:
L'action en comblement du partage est ouverte dés lors que l'héritier lésé a reçu 25% de moins que son dû. La lésion peut provenir soit d'une erreur dans l'établissement de l'actif partageable, soit d'une mauvaise évaluation de certains biens. I, 18 décembre 1990)
A cet égard, l'article 889 du code civil dispose que:
« Lorsque l'un des copartageants établit avoir subi une lésion de plus du quart, le complément de sa part lui est fourni, au choix du défendeur, soit en numéraire, soit en nature.
Action En Complément De Part 2
Le partage successoral peut laisser un goût amer aux héritiers lorsqu'ils estiment que le bien inclus dans leur part a mal évolué. Heureusement, depuis la loi du 23 juin 2006, ils n'ont plus besoin de faire annuler totalement le partage pour obtenir réparation: s'ils se sentent lésés, ils peuvent désormais engager une action en complément de part qui permettra de rétablir l'égalité. Explications. Qu'est-ce l'action en complément de part? La liquidation successorale a déterminé votre part dans la succession de votre proche défunt. Vient le moment du partage des biens restant entre tous les héritiers. Le partage est en principe un acte neutre, et répond à un impératif d'égalité. Mais, le partage terminé, vous vous apercevez que vous avez obtenu moins que vos droits dus dans la succession, il existe alors une lésion. Celle-ci en principe ne vicie pas les conventions, sauf en matière de vente de biens immobiliers et de partage. En matière de partage, une action en complément de part est possible en cas de lésion, si les conditions sont remplies.
Action En Complément De Part De
Il existe une action qui s'appelle l'action en complément de part et qui permet à un cohéritier de se prévaloir d'une lésion de plus du quart à l'occasion d'un partage non équitable; il peut alors réclamer le complément de la part soit en numéraire, soit en nature. Le texte énonce une prescription spéciale: l'action en complément de part se prescrit par deux ans à compter du partage (article 889 du Code civil). Plus que les délais de prescription qui, sauf dispositions spéciales, renvoient au droit commun, il y a lieu de bien déterminer les points de départ du délai d'action et voir s'il y a lieu d'invoquer une cause interruptive de prescription, sans toutefois que ces délais de prescription ne puissent excéder vingt ans à compter de la naissance du droit (article 2232 du Code civil). Maître Ronit ANTEBI Avocat
Action En Complément De Part B
Cette action leur permet de rétablir la réalité. Ce droit en complément de part est aussi ouvert aux créanciers du copartageant apparemment lésé. Certains arrangements familiaux sont faits en raison des circonstances. Un membre de la famille chargé de dettes peut recevoir une part minorée dans le partage. Les créanciers par cette voie de l'article 889 peuvent ainsi tenter de réparer le préjudice qu'ils auraient subi du fait de cet arrangement. Le recours à un avocat spécialisé en droit des successions permet de déterminer si un des héritiers a été lésé et d'engager l'action en complément de part. Le rôle de notre cabinet d'avocats en matière de lésion
Dans ces opérations, nos avocats spécialisés en droit des successions se fondent sur le droit et établissent la preuve que le partage est lésionnaire. Dans ce cas, le copartageant lésé recevra la part qui lui est due. Mais attention, la prescription est brève, 2 années sont vite passées. Les avocats spécialisés de notre cabinet sont à vos côtés pour vous conseiller et vous défendre dans toutes vos problématiques relatives à l'action en complément de part.
Action En Complément De Part 21
En cas de lésion dans le partage successoral, seul le prix d'adjudication de l'œuvre doit être pris en considération pour le calcul de la lésion, à l'exclusion des honoraires de vente et d'expertise.,
La Cour de cassation précise les modalités d'évaluation d'une œuvre d'art pour le calcul de la lésion dans le partage successoral: prise en compte du montant pour lequel l'œuvre a été vendue aux enchères, sans que puisse être déduit de ce prix les honoraires de vente et d'expertise. Pour M e Anne Deldalle, avocat chez Lefèvre Pelletier et associés: « cet arrêt illustre la rigidité de l'application des règles de droit en matière de partage de successions dans certaines circonstances et invite les héritiers à la prudence dans leur prise de décision quant au sort des œuvres et des biens qu'ils ont reçus de leurs ascendants, étant rappelé que l'action en complément de part de l'article 889 du Code civil se prescrit dans les deux ans du partage ». La lésion se définit comme le préjudice subi par un copartageant qui n'obtient pas, par le partage, l'équivalent en propriété divise de sa part indivise.
Pour mémoire, l'article 1078 du code civil dispose que:
« Nonobstant les règles applicables aux donations entre vifs, les biens donnés seront, sauf convention contraire, évalués au jour de la donation-partage pour l'imputation et le calcul de la réserve, à condition que tous les héritiers réservataires vivants ou représentés au décès de l'ascendant aient reçu un lot dans le partage anticipé et l'aient expressément accepté, et qu'il n'ait pas été prévu de réserve d'usufruit portant sur une somme d'argent ». L'action en réduction de la donation-partage permettra, par exemple, de demander à ses cohéritiers mieux gratifiés dans l'acte de partage, de reverser à l'héritier lésé soit une partie des biens qu'ils ont reçus soit une soulte, c'est-à-dire une somme d'argent destinée à équilibrer les lots et compenser les disparités. La contestation ne pourra être faite qu'au décès du donateur. Toutefois, si la donation-partage a été " conjonctive " c'est à dire consentie aux enfants par les deux parents, aucune contestation ne pourra être formulée avant le décès du dernier parent (article 1077-2, alinéa 2 du code civil).
Elle peut être exercée contre les tiers détenteurs de meubles lorsque l'article 2276 ne peut être invoqué. Lorsque, au jour de la donation ou postérieurement, le donateur et tous les héritiers réservataires présomptifs ont consenti à l'aliénation du bien donné, aucun héritier réservataire, même né après que le consentement de tous les héritiers intéressés a été recueilli, ne peut exercer l'action contre les tiers détenteurs. S'agissant des biens légués, cette action ne peut plus être exercée lorsque les héritiers réservataires ont consenti à l'aliénation.