Sa dernière création Monstres, on ne danse pas pour rien, datant de septembre, évoque justement cette lutte incessante pour bâtir cet espace, finaliser ce chantier, décor du spectacle. Dix danseurs, hommes et femmes, portés par des gestuelles électriques, acrobatiques parfois, pleine de vie(s) et de pulsions flamboyantes, étreignent leurs rêves, les appellent à eux par la danse. Et les appellent pour les autres également. La danse, arme subtile et indolore contre l'ignorance et la soumission, voilà ce que Delavallet Bidiefono concrétise à travers ces corps noueux, bondissant comme des diables et volontaires dans l'acte de créer. Monstres - On ne danse pas pour rien - Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire | WIK Nantes Nantes. Créer l'espoir, créer un changement politique et social, créer tout court. Rythmé par trois musiciens en live, cette pièce chorégraphique est elle-même un monstre esthétiquement beau, aux lumières léchées, aux mouvements sublimés, aux regards pleins et habités des danseurs et danseuses. Après avoir vu Monstres, On ne danse pas pour rien, le spectateur sort de la salle un peu groggy, avec l'envie folle d'abattre tous les murs autour de soi, d'abattre tout ce qui empêche les rêves de devenir réalité.
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Au rythme des percussions, de la guitare, de la basse et du chant, se forment des unissons comme autant de lignes de force pour faire avancer le chantier et, dans un même mouvement, la chorégraphie. Une ode à l'espoir
Vitale, très physique, avec une violence qui affleure mais ne se déchaîne pas, la danse jouxte parfois la transe. Ce sont des corps combattants, qui piétinent le sol et boxent l'air, sautent avec obstination, déployant une danse puissante, une danse de résistance, et nous rappellent l'acharnement qui a été le leur pour faire surgir ce Centre Baning'Art, construit de leurs propres mains, inauguré en décembre 2015. Rébecca Chaillon, performeuse d'exception d'origine antillaise, qui vient s'ajouter à la troupe, porte de la voix et du geste un texte d'une force peu commune. Elle raconte la vie, la mort, le sexe et la condition noire avec un cran inouï, une effronterie assumée, un bagout ahurissant. Monstres on ne danse pas pour rien en. C'est une esthétique empreinte de la résistance aux monstres imposés par la dictature qu'affirme DeLaVallet Bidiefono.
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Le fait qu'il faut prendre les choses en main et résister aux dictatures, au terrorisme, aux politiques qui nous sont imposées. Et nous on le fait avec l'art ». Devenir danse
Un art où il est question de boxer, sous des éclairages, pour s'entraîner à ne jamais baisser la garde. Ou de mélanger l'eau, la farine et la bière pour créer des formes et ériger le futur de ce centre – et de ce monde – né d'un effort venant du bas. Un effort collectif. Monstres on ne danse pas pour rien de. Un projet au cours duquel il a toujours fallu faire attention aux rochers tombant du ciel, ces coups autoritaires qui planent, comme une menace, sur toute action ressemblant à une rébellion. En fin de spectacle nous sommes amenés à trembler d'espoir, avec ce groupe de danseurs dont les visages sont contractés vers le ciel, les mains tendues, agrippées à quelque chose d'invisible. Ils semblent alors pouvoir voler. Un ange aux ailes argentées guide en effet la transformation du groupe de danseurs en monstres: « Quand ils arrivent avec des cornes sur la tête, c'est parce qu'ils sont en pleine transformation pour être juste des corps.
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Ils nous offrent un spectacle résistant, ambitieux, sans concession. » Delphine Baffour, La Terrasse, 22 mai 2018
« Tout en dressant le portrait d'une population mal en point et détruite, Bidiefono brandit l'étendard de la liberté et de l'espoir. » Télérama sortir
Depuis dix ans, il y a eu les voyages, les tournées et les créations toujours plus riches de nouvelles rencontres. Les danseurs ont opposé à la guerre et à la dictature leurs capacités de métamorphoses pour que vive l'espace Baning'Art et que la danse contemporaine serve de fondations à la construction d'un autre avenir politique. Monstres – On ne danse pas pour rien. Après tant d'expériences, de collaborations et tant de combats pour faire exister son art, DeLaVallet Bidiefono s'autorise un court instant à regarder en arrière, pour réaliser le chemin parcouru et se ressourcer à la force de son équipe. Pour se rappeler que ce n'était pas pour rien et continuer à avancer. Comme un message à ceux qui jugeaient les artistes fous d'y croire: On ne danse pas pour rien! imprimer en PDF
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