Écrit en 2006 - français
Dans Pour rire pour passer le temps, l'écriture de Sylvain Levey avance en pointillé, avec le goût amer de l'acier dans la bouche. Quatre personnages "jouent" à la torture: deux bourreaux, une victime, un complice malgré lui. Mais est-on complice malgré soi? Un texte à la langue coup de poing, à la sensualité perverse, à l'humour désespéré, pour un plaisir de lecture et pour quatre comédiens athlètes. 2008
Grand Prix
Nomination
Littérature dramatique (Nomination)
Aide à la création
(spécificités non enregistrées)
Artcena
Toute représentation publique est strictement interdite sans autorisation. POUR RIRE POUR PASSER LE TEMPS — SYLVAIN LEVEY - Théâtre de l'ÉphémèreThéâtre de l'Éphémère. Toute traduction pour un usage non privé est strictement interdite sans autorisation. Contactez l'éditeur pour toute demande de traduction
Pour Rire Pour Passer Le Temps Джованни Мирабасси
Théâtre en écho au désarroi actuel, certes; fable sur le désir de violence adolescent, bien sûr; ce texte pourrait simplement nous servir de punching-ball s'il n'avait pas les qualités, bien plus atemporelles, d'une excellente pièce de théâtre. Pour rire pour passer le temps synonyme. La mise en scène « commando », en dehors des théâtres, que nous proposons pour cette séance de torture « pour passer le temps », rapproche le public très près de ses héros « négatifs », le faisant complice, malgré lui, de plaisirs troubles et témoin de lâchetés ordinaires. Un « fait divers » sous la loupe précieuse... Lire la suite
Pour Rire Pour Passer Le Temps Synonyme
On se rappelle l'expérience de psychologie conduite par Milgram à l'université de New Haven (USA) dans les années 60 et qui avait pour objectif d'étudier comment un homme « normal » sous tous rapports, pouvait obéir à un ordre contraire à sa morale personnelle en délivrant – du moins le croyait-il – à un sujet des décharges électriques de plus en plus intenses. Sauf que, dans l'expérience précitée, aucune violence n'était effective, seules des paroles persuasives le convainquaient d'agir ainsi sur l'homme (un acteur en fait) placé derrière une vitre. Là aussi le sujet 1, est exposé – du moins au départ – aux seules injonctions verbales auxquelles il se soumet très vite, s'arrangeant avec sa conscience, mais tapant lui sauvagement et directement avec ses poings sur sa proie désignée. Pour rire pour passer le temps джованни мирабасси. La scène 2 voit la violence monter encore d'un cran. « – Regarde, que vois-tu? – Un homme, les deux genoux à terre. Il tremble… – Il a peut-être froid… Ou il a honte de ce qu'il est… Continuons, que remarques-tu?
Pour Rire Pour Passer Le Temps Jean Ferrat
C'aurait tout aussi bien pu être la politesse économique: la croissance ad libitum, quelqu'en soit le prix, une idéologie, une croyance, une identité!? … autant de prémisses, sources de dérives. Entractes | Pour rire pour passer le temps. Quand heurté par sa propre déviance, le complice et exécutant émet des doutes, ceux-ci sont balayés, pas de place pour le questionnement, c'est comme ça. Et comme ça ne suffit pas, les plus forts, ceux, plus nombreux, ceux, au sec, lui rappellent en évoquant sa famille, combien il est esclave de l'attachement, comment chacun, nous oeuvrons par attachement et « désoeuvrons » de même. J'entends dans ce texte non pas la violence brutale et gratuite que le titre pourrait sous-entendre mais les principes qui conduisent à participer à la violence ordinaire, sournoise, sans trace sur le visage mais qui endolorie, qui génère chaque jour dans les foyers, dans les écoles, dans les entreprises, des tourmenteurs, des martyriseurs, des martyrisés et des spectateurs passifs; à la fin celui devenu meurtrier ne jette-t-il pas un regard amusé à la salle, témoin de ce jeu macabre?
La pression du nombre, la menace ressentie pour soi ou les siens, l'impasse dans laquelle on se trouve. Tous les moyens sont bons pour faire pression sur quelqu'un. Quant à l'identité de la victime, celle qui se situe au bas de la pyramide, nous ne la connaissons pas. Elle vient d'ailleurs, elle est différente, d'une autre culture, d'un autre pays. Ce que nous savons, c'est qu'elle se prête au jeu, en accepte les règles. Peut-être par habitude, instinct, réflexe, soumission à l'ordre des choses ou, devant leur absurdité, dans l'espoir de les voir se retourner en sa faveur? Bourreaux comme victime n'ont pas de nationalité, ne sont pas politisés. Ils sont seulement les rouages d'un engrenage implacable qui se met en mouvement sous nos yeux incrédules. Pour rire pour passer le temps jean ferrat. Et c'est précisément cet engrenage qu'il est intéressant de décortiquer. Car outre le propos, il y a un véritable enjeu théâtral. Juliette Héringer
mise en scène: Juliette Héringer / interprétation: Julien Cheray, Charles Lemâle, Fabio Longoni, Benjamin Tudoux / production et diffusion: Élodie Biardeau
La compagnie
Compagnie de théâtre angevine, notre objectif est de monter des spectacles, textes d'auteurs ou créations, au gré de l'actualité et des rencontres.