Commandant Christophe Dubois, vous êtes le leader de la Patrouille de France en 2016. Devenir pilote à la Patrouille de France, c'était pour vous un rêve de gosse? Au lycée, j'avais un copain de classe dont le papa était à la Patrouille de France, Moi, mon rêve, c'était d'abord de devenir pilote de chasse. Je suis né à Dijon. Dès que j'avais un peu de temps, j'allais voir avec mon grand-père les Mirage décoller au bord de la piste. Comment devient-on pilote à la Patrouille de France? L'équipe se compose de neuf pilotes, dont un remplaçant capable de suppléer tout le monde sauf le leader. Tous les ans, trois nouveaux pilotes sont recrutés: un charognard, appelé à remplacer le leader, et deux équipiers. Christophe dubois pilote de chasse professionnels. Les pilotes de chasse envoient un dossier, l'armée en sélectionne une vingtaine qui est envoyée à l'équipe. On recrute sur base des qualités humaines. La plupart des candidats, on les connaît déjà. On les reçoit un ou deux jours, on leur pose plein de questions sur leur famille, sur leur vocation, on les met en situation en leur demandant, par exemple: si le maire de Florennes t'interroge sur la Patrouille de France, que lui réponds-tu?
Christophe Dubois Pilote De Chasse Professionnels
Publié le 19 août 2017 à 16h46
Les Alphajet de la Patrouille de France font leur show cet après-midi, dans le ciel de Trestraou. Hier, les pilotes ont répété leurs gammes. Rencontre avec le chef d'orchestre, Christophe Dubois. Il régnait un silence religieux dans la salle de briefing de la Patrouille de France, hier après-midi, à l'aéroport de Lannion. Aviateurs - Christophe Dubois - Payot. Dans une petite heure, les huit pilotes allaient s'envoler pour leur seule répétition avant le meeting d'aujourd'hui, au-dessus de la plage de Trestraou. Répétition de « la musique »
Nous avons eu le privilège d'assister à la « musique », grâce à Anne-Marie Le Berre, garde-chasse de son état. Rien à voir avec les pilotes de chasse qu'elle connaît mieux que quiconque. Alors, mystère autour d'une belle histoire. Il y a ces instants essentiels quand, sous la conduite de leur leader, les pilotes répètent leurs gammes, un moment appelé « la musique ». Christophe Dubois a mis son costume de chef d'orchestre. Sous sa baguette, les sept pilotes, les yeux fermés, se remémorent les gestes justes à effectuer en 25 minutes, car la moindre erreur pourrait être fatale.
Christophe Dubois Pilote De Chase
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Un US Tour déjà mémorable
L'air de rien, la PAF n'était plus passée aux États-Unis depuis 31 ans. L'US Tour de 2017 est donc un réel événement pour les pilotes, comme pour leurs homologues et le public américain. « En France, on nous voit très souvent comme un « média ». Ici, on fait le même travail, mais on nous voit en tant que la France: c'est le bleu blanc rouge de nos fumées, nos couleurs. On a à cœur de spécifier que nous sommes l'Armée de l'Air et le fait de revêtir ce costume d'ambassadeur est très différent. D'ailleurs, l'accueil des Américains pour la France, et encore plus pour nos militaires, est incroyable. Sur place, nous avons pu faire de super rencontres, comme avec les patrouilles des Thunderbirds et des Blue Angels. Au fond, nous faisons le même métier et partageons les mêmes valeurs, avec un référentiel diffèrent. Plongée dans la Patrouille de France avec le Commandant Dubois - IPSA. En fait, eux sont comme des enfants devant nous… et c'est pareil pour nous! »
Des meetings différents de l'autre côté de l'Atlantique
Que ce soit en Europe comme aux États-Unis, les meetings aériens sont très encadrés et ne pardonnent pas un manque d'organisation.
Une organisation rôdée donc, qui se ressent dans l'agenda chargé des pilotes. « À Salon-de-Provence, en période d'entraînement, les journées sont pleines: on commence à 8 h du matin et on ne rentre chez soi qu'à 19h/20h. Durant la saison des meetings aériens, on part le jeudi et on rentre le lundi. C'est un programme très dense. On ne sort que très peu la tête de l'eau: on pense boulot du jeudi au lundi soir. Du coup, l'usure est plus liée à cela qu'au G que l'on peut subir en vol (soit 5 à 5, 5 G en vol groupé et jusqu'à 7 G pour les solos). Le corps humain étant bien fait, le vol n'est jamais fatigant en soi. Une fois que nous avons atterri, on pourrait même très bien redécoller dans la foulée car l'envie est toujours là! » Et quand il s'agit de préparer un long périple comme l'US Tour, la PAF sait aussi se renforcer. Christophe dubois pilote de chasse agreee association. « Pour armer cette tournée, la construction a commencé il y a un an, après que l'on ait reçu une invitation de Kansas City pour la commémoration. On s'est alors préparé, sans trop savoir si cela allait aboutir.