Accompagnés d'un voisin apremontais d'Yves, Bernard Derouet, et d'un autre participant sablais du Convoi, les Vendéens sont arrivés à Medyka le mardi 10 mai. Dès leur arrivée, les hommes sont épris par l'émotion. Don d'un petit-déjeuner « Nous venions d'arriver. Nous prenions notre petit-déjeuner. J'ai vu une petite mamie isolée, dans la détresse. Malgré ma fatigue liée au trajet, j'ai décidé de lui donner ma ration », se souvient encore ému, Alain Lacroix. Sur place et malgré la barrière de la langue, les trois hommes n'ont pas chômé durant trois jours, pour apporter nourriture, boisson et réconfort aux réfugiés. « À Medyka, les associations humanitaires internationales sont installées dans une cinquantaine de tentes. Le don du sourire de. Ce qui forme un long couloir avec, au milieu, une rue pavée. Un arrêt de bus et un grand parking sont ainsi installés aux extrémités de la zone pour accueillir les réfugiés et les volontaires venus aider les personnes dans le besoin », précise Yves Thomas. Ce qui représente un flux quasi continuel.
Le Don Du Sourire Les
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hier à 16:38, Mis à jour hier à 16:38
David Le Breton, professeur de sociologie à l'université de Strasbourg. SEBASTIEN SORIANO/Le Figaro ENTRETIEN - L'anthropologue se penche sur cette émotion qui transforme le visage et dit la subtilité de la présence au monde, à l'autre, à soi. Les masques sont tombés depuis quelques jours, et nous voici redevenus pleinement humains, se félicite David Le Breton. Le professeur de sociologie à l'université de Strasbourg rappelle que si le sourire est universel, il a une signification sociale. Cette expression, souvent associée à la joie, peut aussi prendre des formes qui ne sont pas toujours tendres. Auteur de nombreux ouvrages, notamment sur la marche ou sur le rire, il publie Sourire. Anthropologie de l'énigmatique, aux Éditions Métailié. À lire aussi «Marcher, c'est résister»: pourquoi la marche est une expérience fondamentale
LE FIGARO. Le don du sourire les. - Bas les masques. Vive le sourire! David LE BRETON. - Enfin! Peut-être reconnaît-on un sourire à travers la voix, mais certainement pas par les yeux.
« Mais on a également constaté que des Ukrainiens faisaient le chemin inverse. Qu'ils retournaient au pays. On a senti qu'après le début de la guerre où ils ont subi un gros K-O, les Ukrainiens redressent la tête et retrouvent espoir. »
Faire la mule Sur place, ils étaient également chargés de « faire la mule », à savoir, remonter les longues files d'attente des véhicules et autres bus venant d'Ukraine pour arriver en Pologne, avec des denrées. Le don du sourire restaurant. « Une mission importante, car après de longues heures de route, les gens étaient souvent déshydratés et affamés. » L'image qui a le plus marqué les trois Vendéens restera ce grand dortoir installé dans un supermarché désaffecté à Przemisl. « C'était très impressionnant, très émouvant. On a vu des gens de tous les âges, hagards, en état de choc post-traumatique. À travers eux, on a ressenti les états d'âme, la détresse. Nous sommes revenus chamboulés, ça nous a laissé des traces «, ajoute Bernard Derouet. Vidéos: en ce moment sur Actu « Voir le sourire des gamins » Les Vendéens doivent donc récupérer de ce long et émouvant voyage avant, pourquoi pas, de repartir, pour aider de nouveau.