Notre serment sacré part d'une âme immortelle;
C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps;
Nous entendons sa voix et le bruit de son aile
Jusque dans nos transports. Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie
Pâlir au firmament les astres radieux,
Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie,
Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une éternelle étreinte
Ils passent entraînés, ces couples amoureux,
Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte
Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe;
Leur espoir est leur joie et leur appui divin;
Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe
Leur pied heurte en chemin. Toi-même, quand tes bois abritent leur délire,
Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers,
Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire
S'ils mouraient tout entiers? L’amour et la mort de Louise ACKERMANN dans 'Poésies Philosophiques' sur UnJourUnPoeme.fr : lectures, commentaires, recueils. Sous le voile léger de la beauté mortelle
Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt,
Le temps de l'entrevoir, de s'écrier: » C'est Elle! »
Et la perdre aussitôt,
Et la perdre à jamais!
L Amour Et La Mort Poeme Saison
Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles,
Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir,
Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles
Ne puissent t'émouvoir,
Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre
Tu dises: » Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre;
Tu ne les rendras plus! »
Mais non! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère;
Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre,
Va s'aimer dans ton sein. Eternité de l'homme, illusion! chimère! L'Amour et la Mort, Max Jacob. Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère,
Il lui faut un demain! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle
Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés,
Vous oubliez soudain la fange maternelle
Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires
Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant? Quittez un tel espoir; tous les limons sont frères
En face du néant.
Cette seule pensée
Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour. Quoi! ces voeux infinis, cette ardeur insensée
Pour un être d'un jour! Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles,
Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir,
Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles
Ne puissent t'émouvoir,
Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre
Tu dises: « Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre;
Tu ne les rendras plus! »
Mais non! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère;
Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. L amour et la mort poeme saison. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre,
Va s'aimer dans ton sein. III
Éternité de l'homme, illusion! chimère! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère,
Il lui faut un demain! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle
Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés,
Vous oubliez soudain la fange maternelle
Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires
Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant?
Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs. Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,
Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant;
La paisible maison respire au jour qui baisse
Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses. Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang
Lassé des feux du jour s'apaise et se détend. - Peu à peu la maison entr'ouvre ses fenêtres
Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,
Et comme elle, penché sur l'horizon, mon coeur
S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur
Poésie Le Jardin Et La Maison Aux Pignons Verts
Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs. Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles, Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend, Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant; La paisible maison respire au jour qui baisse Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses. Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang Lassé des feux du jour s'apaise et se détend. Peu à peu la maison entr'ouvre ses fenêtres Où tout le soir vivant et parfumé pénètre, Et comme elle, penché sur l'horizon, mon coeur S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur... Le coeur innombrable
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Poésie Le Jardin Et La Maison Et Du Jardin
La minute de poésie: Le jardin et la maison [Anna de Noailles] - YouTube
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Voyagez en lisant le poème "Le jardin et la maison" écrit par Anna de NOAILLES (1876-1933) en 1901. "Le jardin et la maison" de de NOAILLES est un poème classique extrait du recueil Le coeur innombrable. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l'imprimer. Grâce à ce document PDF sur le poème de de NOAILLES, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Le jardin et la maison".
Poésie Le Jardin Et La Maison Du
Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs. Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles, Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend, Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant; La paisible maison respire au jour qui baisse Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses. Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang Lassé des feux du jour s'apaise et se détend. - Peu à peu la maison entr'ouvre ses fenêtres Où tout le soir vivant et parfumé pénètre, Et comme elle, penché sur l'horizon, mon coeur S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur...
Cesare Mongodi est né en 1963 à Lugano de parents italiens. Travaille dans la finance après des études en économie à l'Université de Lausanne où il obtient une licence en lettres françaises et italiennes. Au gymnase de Morges depuis 1999, il enseigne le français, l'italien, la communication, l'écriture poétique et occupe la fonction de médiateur scolaire. En français, il rédige deux recueils publiés chez l'éditeur genevois Samizdat ( Pieds-de-biche, 2009 et Ciao Papà, 2012). Ensuite, il écrit en italien et s'auto-traduit en français. Un choix de poèmes inédits consacrés à la vie scolaire est présenté par la Revue de la Maison de la poésie Rhône-Alpes dans l'Anthologie de la poésie suisse d'aujourd'hui (2021). Paraîtra en 2022 chez l'éditeur tessinois Capelli sa traduction en italien d'une sélection de poèmes tirés de l'œuvre tardive d'Eugène Guillevic. Né en 1970 à Massagno (Suisse), Daniele Morresi fait ses études en littérature allemande et anglaise à l'université de Heidelberg. Depuis 2003, il enseigne l'Italien et l'Allemand à l'École Internationale de Genève.