Le 26 février 2016, le Conseil d'Etat a admis (n° 382350, SA KLE1; n° 382364 SA KLEPIERRE) que la valeur vénale de titres de sociétés immobilières peut intégrer une décote pour fiscalité latente, dès lors que celle-ci résulte d'une pratique de marché. Par Anne-Sophie Rostaing, avocat associé en fiscalité. ICBV – L'évaluation de l'entreprise et de ses actifs incorporels. Elle intervient tant en matière de conseil que de contentieux dans les questions relatives aux impôts directs, notamment celles liées aux restructurations, aux groupes de sociétés et à l'immobilier. Saisie sur renvoi, la cour administrative d'appel de Versailles (arrêts n° 1600721 et 22 du 15 novembre 2016) confirme que cette décote participe effectivement du jeu normal de l'offre et de la demande qui s'opère pour la fixation du prix de cession de titres de «foncières». Cette avancée jurisprudentielle est bienvenue à deux égards: le juge administratif reconnaît enfin l'existence d'une décote pour fiscalité latente pourtant courante sur le marché de l'immobilier professionnel et se refuse, d'autre part, à faire émerger une notion autonome de la valeur vénale pour les besoins de l'imposition spécifique visée à l'article 208 C du Code général des impôts (CGI).
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Signalons que la jurisprudence de la Cour de cassation retient une définition similaire de la notion de valeur vénale (cass. Com. 7 juillet 2009, n°08-14855). Afin de déterminer la valeur vénale des titres non cotés, les sociétés peuvent recourir à un ensemble de méthodes d'évaluation. A cet égard, la jurisprudence du Conseil d'Etat estime que l'évaluation doit se faire en priorité par référence au prix fixé lors d'une autre transaction comparable. Prééminence de la méthode par comparaison
La jurisprudence accorde la priorité à l'évaluation des titres non cotés par comparaison avec d'autres transactions. Ce n'est qu'en l'absence de transaction équivalente que d'autres méthodes d'évaluation peuvent être utilisées. L’évaluation des titres de société - Comptabilité approfondie - DCG. A cet égard, une proposition de rachat de titres qui n'aboutit pas à une cession effective ne saurait constituer une transaction susceptible de servir de terme de comparaison (CE 23 juillet 2010, n°308021). En principe, la méthode d'évaluation par comparaison ne concerne que des transactions portant sur des titres d'une même société (CE 25 juin 1975, n°92185 et 92186; CE 10 novembre 2010, n°309148).
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• Les actifs incorporels (fonds de commerce, recherche et développement, savoir-faire) sont souvent sous-évalués. • La valeur d'une entreprise ne peut être limitée à la somme des éléments qui composent son patrimoine. • La rentabilité de l'entreprise n'est pas réellement prise en compte. L évaluation des entreprises et des titres de sociétés 1. Les valeurs multi-critères (ou moyennes de valeurs)
Pour tenir compte des différents aspects de la valeur d'une entreprise (patrimoine, rentabilité), certains organismes proposent de retenir des valeurs moyennes. Par exemple, une moyenne de la valeur mathématique intrinsèque et de la valeur de rendement. Une valeur adaptée à chaque situation
Pour un même titre, les méthodes d'évaluation conduisent à des valeurs différentes. Quelle valeur doit-on retenir? La diversité des situations pour lesquelles une telle évaluation peut être faite montre qu'il n'existe pas de valeur « universelle » mais qu'elle dépend des paramètres de cette situation:
1) Dans quel cadre est faite l'évaluation? S'agit-il d'une cession de quelques titres entre investisseurs financiers?
Une société anonyme A détient une participation de 5 000 actions acquises 50 € dans le capital de la société anonyme B (10 000 actions). L'actif net de la société B est égal à 600 000 €. L'actif net comptable intrinsèque de la société A doit tenir compte d'une plus-value latente relative à sa participation dans B.
La valeur mathématique d'une action B est égale à: 600 000 e/10 000 actions = 60 €. La plus value latente est égale à: (60 e – 50 €) × 5 000 actions = 50 000 €. • Participations croisées
Si les sociétés A et B détiennent des participations l'une dans le capital de l'autre, leurs valeurs mathématiques se déterminent simultanément à l'aide d'un système d'équations. Les bilans des sociétés anonymes A et B se présentent comme suit au 31/12/N après affectation des résultats:
(1) L'actif immobilisé de la société A comprend des frais d'établissement pour 3 800 €. Comprendre les différentes méthodes d’évaluation. (2) A détient 100 actions B et B détient 180 actions A. (3) Valeur nominale des actions A: 20 €. Valeur nominale des actions B: 40 €.