Au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, jusqu'au 7 Mai. Second billet écrit par Holbein à mon invitation. Reproductions des œuvres retirées à titre conservatoire, suite à une demande de l'ADAGP représentant les ayants-droit de l'artiste. Arrêtons-nous un instant sur la toile de Bonnard intitulée "L'Homme et la Femme", présentée dans la première salle de l'exposition du Musée d'Art Moderne de la Villede Paris. Cette toile est datée de 1900. Un couple nu est figuré dans l'univers intime de la chambre à coucher. Le lit est défait. La nudité, le désordre des draps et l'expression des visages supposent que l'acte sexuel vient d'avoir lieu. Si le thème du nu, masculin ou féminin, fait partie des exercices et des académies, celui de l'intimité du couple dans sa nudité est en revanche assez rare à cette époque. Seul Edvard Munch, à ma connaissance, va le représenter. Ce qui frappe c'est, d'une part, le sentiment d'une extrême solitude et, d'autre part, l'éloignement des protagonistes. L'Homme et la Femme - Pierre Bonnard | Musée d'Orsay. Dans ce tableau de Pierre Bonnard, auquel nous sommes d'emblée confrontés en arrivant dans l'exposition, l'homme et la femme sont séparés par un paravent à la fois réel et symbolique, dessiné très bizarrement comme un grand trait brun isolant formellement les deux corps, l'un étant encore à demi couché (la femme), l'autre se présentant debout (l'homme).
L Homme Et La Femme Bonnard Youtube
Le tableau est divisé en deux parties: à gauche, la scène est ensoleillée et charmante, mélange de sensualité féminine et d'animalité ludique; à droite, la scène est sombre, le caractère charnel de la présence masculine est absent. Le spectateur voit la scène à travers le miroir qui est indiqué sur le plan de la toile. Le spectateur, c'est le miroir qui nous fait comprendre notre intimité avec l'autre. L'homme regarde le miroir et donc le reflet de la scène que nous voyons. Il voit par conséquent la femme reflétée et son propre reflet. Chacun réinvestit sa solitude. Fichier:Pierre Bonnard Man and Woman.jpg — Wikipédia. Ce tableau dans le tableau a quelque chose de dramatique. L'homme à droite pourrait être le peintre. Dans ce cas, il faudrait comprendre que la peinture est un moyen de passer à travers ce cloisonnement et d'atteindre l'autre. Peindre, c'est une façon de s'emparer de l'instrument du miroir. La peinture sauve le peintre de la perte de volupté. Lumière
Une source de lumière à gauche, le Soleil qui entre par la fenêtre. La femme est dans la lumière.
Cet épais trait brun et central coupe le tableau verticalement en deux parties égales. L'ambiance décrite par Bonnard dans son tableau porte les stigmates d'un trait comportemental partagé par beaucoup d'êtres humain: l'espèce de désillusion qui succède à l'acte amoureux, le fameux " post coitum omne animal triste "…Il ne s'agit pas ici de jouer sur ce qui pourrait être l'anecdote de cette scène. Je pense que cela est plus profond. Bonnard est quelqu'un qui se pose des problèmes existentiels. Sa peinture et son recours répété aux miroirs et à l'autoportrait en témoignent. Sa pratique de peintre lui sert à installer ce questionnement. Mais revenons au paravent. Le paravent est un élément extrêmement courant dans les représentations de l'univers bourgeois de cette époque. Pierre Bonnard, l’oeuvre d’art, un arrêt du temps – Le Journal des peintres. Généralement le peintre va l'utiliser déployé, bien visible, en tant que pièce décorative dans l'ordonnance de son tableau. Et ceci plus particulièrement à l'époque du japonisme à laquelle Bonnard participe de loin (le surnom de Bonnard était d'ailleurs "le Nabi très japonard").
Par Garrigues et Sentiers
La récitation du Je confesse à Dieu a légèrement été modifié dans la nouvelle traduction du missel romain. Mais il est des paroisses et des communautés dans lesquelles les équipes liturgiques proposent selon les semaines des formulations plus innovantes. Voici à titre d'exemple celle qui a été imaginée par un membre de la Communauté Saint-Luc de Marseille pour l'eucharistie du dimanche 6 mars dernier. Je confesse à Dieu
et je reconnais aussi devant mes frères
que j'ai péché non seulement par la pensée, mais aussi en paroles,
par action et par inaction. Je confesse à dieu nouvelle traduction. Nombreuses sont mes dettes et dépassant tout chiffre,
cependant elles ne sont pas si étonnantes que ta miséricorde. Multiples sont mes péchés,
mais ils sont toujours moindres,
comparés à ton pardon…
Que pourra faire un peu de ténèbres
comment une petite obscurité
peut-elle rivaliser avec ta lumière? Que peuvent paraître aux yeux de ta bonté, mon Dieu,
les péchés de tout l'univers? Voici qu'ils sont… comme une bulle d'eau,
qui par la chute de ta pluie abondante,
disparaît aussitôt…
Denis Pophillat
Source:
missel romain, péché
Je Confesse À Dieu Et Les
A quoi nous ajoutons, en nous frappant la poitrine: « Oui, j'ai vraiment péché ». Je confesse à dieu créa. Oui, je reconnais mon péché, « ma faute est devant moi » (Psaume 50, 5). Suit une prière de supplication adressée à la Vierge Marie, la première des élus, aux anges et à tous les saints, qu'illumine déjà la splendeur du Très-Haut, et aussi aux frères, à ceux que nous connaissons comme à ceux que nous ne connaissons pas: à tous, nous demandons d'intercéder pour nous. Enfin, le prêtre invoque – sur l'assemblée comme sur lui-même – le pardon de Dieu: « Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde… ».
Je Confesse À Dieu Créa
Et c'est toujours au Père, au Fils et à l'Esprit que nous demandons le pardon. Mais ce sont les ministres de l'Église qui sont envoyés en "ambassadeurs de la réconciliation", selon le mot de saint Paul (2 Corinthiens 5, 20).
L'aveu y était central. Pour beaucoup, il représentait un affinement de la conscience dans un dialogue qui permettait de "venir à la lumière". Mais le sacrement de confession, utilisé une fois l'an, avec un aveu stéréotypé, presque sans possibilité de dialogue véritable (au début des années 60, j'ai encore confessé pendant douze heures le samedi saint! ), était devenu trop souvent un acte exécuté par obéissance au commandement de l'Église, sans beaucoup de signification humaine. "Du point de vue psychologique, dit J. Prière "Je confesse à Dieu Tout Puissant..." - La Cité catholique. Werckmeister, on lui reprochait d'avoir suscité des générations de catholiques inquiets, angoissés, hyperscrupuleux (l'aveu peut certes être libérateur, mais aussi névrosant quand "il faut tout dire"). Du point de vue théologique, l'hypertrophie de la confession attirait l'attention davantage sur le péché que sur le pardon, sur l'individu que sur la communauté, sur le Dieu vengeur que sur le Dieu de miséricorde. Du point de vue liturgique, le lieu (le confessionnal), la durée (quelques minutes), le style (chuchotant) en faisaient le degré zéro de ce que doit être une célébration sacramentelle. "