Sans aucun doute l'achat de cette fin d'année pour tous les amoureux du cinéma japonais, le deuxième volume de L'Âge d'Or du Cinéma Japonais sera disponible à partir du 15 octobre en édition très limitée (1500 exemplaires seulement) avec en bonus trois films en plus du très beau livre que contient ce coffret et un documentaire tout aussi intéressant. Au programme le dictionnaire des acteurs et actrices japonais. Conçu entre Tokyo et Paris par Tomuya Endo et Pascal-Alex Vincent, cet ouvrage est le premier dédié aux acteurs de la plus grande cinématographie d'Asie. Il permettra aux cinéphiles comme aux novices de découvrir le cinéma japonais à travers ceux qui l'ont incarné. Découvrez l'histoire du cinéma japonais à travers le parcours de 30 stars de légende telles que Kazuo Hasegawa, Shintarô Katsu, Hibari Misora, ou encore Setsuko Hara! Illustré de plus de 250 photos, souvent inédites, ce dictionnaire est une invitation au voyage à travers le meilleur du cinéma japonais. Evidemment, pour accompagner ce coffret, comme nous l'avons dit, 3 grands chefs-d'oeuvre incontournables de l'histoire du cinéma japonais en version restaurée, et 1 documentaire inédit sur le comédien vedette Toshirô Mifune: Voir aussi
QUAND UNE FEMME MONTE L'ESCALIER de Mikio Naruse (inédit)
LE GOÛT DU SAKÉ de Yasujirô Ozu
AVEUX, THÉORIES, ACTRICES de Kijû Yoshida
MIFUNE: LE DERNIER DES SAMOURAIS de Steven Okazaki (inédit)
Pour être tout à fait transparent, nous somme partenaire de cette sortie et c'est bien normal, le premier volume ayant été d'une très grande qualité.
- Coffret l âge d or du cinéma japonais
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Coffret L Âge D Or Du Cinéma Japonais
Le livre ne se lit bien sûr pas: il se feuillette, se consulte, et accompagnera durablement une cinéphilie japonaise dont l'objet semble pour ainsi dire intarissable, vu la formidable livraison de titres dispensée par une seule minute passée à survoler ces pages. En guise de plateau dégustation, six films offrent une sélection variée de la période traitée. Si les incontournables de rigueur assurent le fan service ( Voyage à Tokyo d'Ozu et sa description bouleversante de l'effondrement du système familial japonais, Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Oshima), on apprécie la présence du moins célèbre Kobayashi ( Hara-kiri, unique film de sabre du coffret), des pas de côté comme un Kurosawa méconnu ( Je ne regrette rien de ma jeunesse, sur les révoltes étudiantes des années 1930) et même un inédit en DVD, le sublime mélo d'après-guerre de Naruse, Une femme dans la tourmente. Coffret L'Age d'or du cinéma japonais (Carlotta), livre de 250 p. et six DVD, environ 70 €
Coffret L Âge D Or Du Cinéma Japonais Et
Mizoguchi, Kurosawa, Ozu, autant de noms qui portent beau dans l'imaginaire du cinéphile français en 2016. Pourtant, le cinéma japonais demeure encore un immense territoire à défricher. C'est un peu la mission de ce coffret-dictionnaire qui répertorie une centaine de cinéastes (pour autant de fiches biographiques) et couvre quarante ans d'histoire (1935-1975) correspondant à l'âge d'or des grands studios - lesquels produisirent près de 400 films par an dans les années 1950. En préface de ce livre érudit, fouillé mais clair et accessible aux profanes, l'historien et réalisateur Pascal-Alex Vincent rappelle combien l'intérêt de la cinéphilie européenne à l'égard du patrimoine nippon est ancien (la première projection d'un film japonais en France remonte à 1929), mais néanmoins peu aisé. Pas un film d'Ozu ne fut distribué en salle, chez nous, de son vivant par exemple, de même que le triomphe de "Rashômon", d'Akira Kurosawa, à la Mostra de Venise en 1951, " prit tout le monde par surprise, à commencer par le premier intéressé", lequel ignorait même la présence de son film dans la compétition officielle.
Ainsi est-on surpris d'apprendre au détour d'un chapitre le concernant au titre de réalisateur d'un unique film: L'héritage des 500 000 que Toshiro Mifune, star internationalement adulée de l'empire du soleil levant, se contraignit à être un cinéaste soucieux de ne pas déplaire à l'équipe de tournage et quelque peu décontenancé par sa double casquette décidément trop étroite d'acteur-réalisateur. Où l'on apprend au détour d'un autre chapitre que Mikio Naruse, réalisateur de Nuages flottants est « un cinéaste de l'indécence ». Nobody's perfect. Mais le raccourci récurrent dans l'article monographique, par ailleurs bien fait, détone et ne cadre pas avec l'auteur timoré ô combien inspiré d e Une femme dans la tourmente; tout en contrition et en déférence par rapport à la gent féminine et fidèle à la Toho à qui il se dédia en infatigable artisan toute sa vie durant. Difficile de refermer ce bel opus japonisant sans (re)voir séance tenante la sélection judicieuse de films qui l'illustrent. Depuis les langueurs empreintes de nostalgie de Une femme dans la tourmente (1964), inédit narusien amplement commenté dans nos colonnes, pour boucler la boucle avec les Contes cruels de la jeunesse (1960) de Nagisa Oshima produit par la Shoshiku et qui prélude à un renouveau marquant des genres.