Déclaration de Stéphen Kerckhove, Délégué général d'Agir pour l'Environnement, Membre du conseil national du débat sur la transition énergétique, à l'attention de Madame la Ministre de l'écologie. Madame la ministre, A vous entendre, nous serions ici dans le temple de la bonne gouvernance écologique, lieu où nous pourrions dessiner, sans tabou ni a-priori, les contours d'une France sobre en carbone et respectueuse de l'environnement. J'aimerai être le premier à partager votre point de vue. Or, depuis plus d'un mois, la bonne gouvernance écologique a pris la forme d'une matraque ou de boulons à Notre-Dame des Landes. La violence, qu'elle soit institutionnelle ou militante est toujours le symptôme d'un échec de cette bonne gouvernance que nous appelons toutes et tous de nos vœux. Si nous avons accepté de participer à ce débat, c'est que nous espérons pouvoir sortir par le haut de cette crise et réduire la fracture existant entre le dire et le faire, entre les discours tenus ici et des actes incarnant moins ce que l'on serait en droit d'attendre d'une véritable transition énergétique.
Conseil National Du Débat Sur La Transition Énergétique Normande
Il compte plus d'une centaine de personnes. Il s'est réuni les 29 novembre et 13 décembre avec un ordre du jour limité à l'organisation du débat lui-même pour le moment (valider la charte du débat, désigner les experts etc. ). Il est intéressant de noter qu'il peut non seulement faire des recommandations quand un consensus s'est dégagé, mais également exposer et objectiver les termes du débat dans le cas contraire. Il est le garant du respect des règles du débat. C'est lui qui propose au Conseil national la formulation des questions mises en débat, ainsi que les comptes-rendus et synthèses intermédiaires. Il réunit:
Delphine Batho
Laurence Tubiana,
Anne Lauvergeon,
Jean Jouzel,
Bruno Rebelle
Georges Mercadal
Michel Rollier
Certaines ONG se sont étonnées que la Ministre dirige ce comité de pilotage, puisqu'elle est destinataire du produit du débat. Le Comités des experts
Il assiste le conseil dans ses travaux (auditions, groupes de travail) en apportant une expertise technique sur les différentes questions qui lui seront soumises.
Conseil National Du Débat Sur La Transition Énergétique Stage
Le Cese préconise un grand programme d'aménagement du territoire d'intérêt général, coordonné par le Premier ministre, pour envisager les évolutions à long terme et clarifier le développement massif des EnR et de leurs filières industrielles. Son pilotage devra accompagner la concertation nationale et territoriale, la répartition des charges et des bénéfices ainsi que l'évaluation. Le Cese estime qu'il conviendrait de favoriser des concertations locales volontaires climat énergie, en amont des projets, visant à examiner en particulier les impacts sur le paysage et la biodiversité. À l'échelon des intercommunalités, des regroupements d'intercommunalités ou des départements, elles organiseraient la contribution du territoire au développement des EnR, à la sobriété, aux puits de carbone et alimenteraient les plans climat air énergie territorial (PCAET), les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et les plans locaux d'urbanisme (PLU). Les résultats de ces concertations pourraient être consolidés jusqu'à ce que soient atteints des objectifs régionaux en EnR de la programmation pluriannuelle de l'énergie et de la stratégie nationale bas carbone.
Cinq ans durant, la duplicité a présidé aux destinés de notre pays; cinq ans durant, un grenelle de l'écologie hors-sol a multiplié les discours enjoués pour mieux cacher la faiblesse des actes. Nous vous prenons donc au mot. Bonne gouvernance, dites-vous? Pas d'a-priori, dites-vous? : CHICHE! 1/ L'arrêt des violences à Notre-Dame des Landes est un préalable. 2/ Nous ne sommes des adeptes de la duplicité. Nos militants sont à Notre-Dame des Landes. Je suis ici. Et il n'y a pas, il n'y aura pas deux lignes. Les grandes infrastructures (qu'elles aient fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique ou pas) doivent faire partie du débat et la question de leur éventuel abandon ne peut être exclue. 3/ De même, l'EPR de Flamanville et sa ligne THT, inutile en terme d'équilibre offre/demande, doivent être réintroduits dans le débat. 4/ Nous espérons pouvoir disposer, durant ce débat de véritables scénarios, y compris envisageant une sortie rapide du nucléaire. 5/ Enfin, si nous croyons tous ici la sincérité de la parole publique, si nous estimons que la France n'a qu'une parole, la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre de 20%, voir 30% passe nécessairement par l'abrogation des 61 permis encore valides permettant une exploration des gaz et huiles de schiste.